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La colère des riverains gronde à Cointrin

A Genève, une dizaine d’associations – principalement de riverains – s’opposent au déclassement de deux zones villa en zone de développement à Cointrin craignant une hausse de la pollution sonore et atmosphérique. La densification de ce secteur proche de l’aéroport sera au menu des votations du 9 février.

13 janv. 2020, 16:47
A Genève, une dizaine d'associations - principalement de riverains - s'opposent au déclassement de deux zones villa en zone de développement à proximité de l'aéroport.

Ces deux périmètres qui font au total 22,5 hectares se situent à Cointrin-Est et Ouest, à Meyrin et à Vernier. Les modifications de zone, combattues par deux référendums portés par les associations, permettront la construction de 2300 logements à l’horizon 2050.

«Il faut refuser cette densification déraisonnable», a relevé lundi devant la presse Patrick Canellini, président du comité référendaire. Selon les opposants, ces zones situées à 50 mètres de l’autoroute et 700 mètres du tarmac sont inadaptées, car dangereuses pour la santé.

Des nuisances

Les référendaires craignent une augmentation des nuisances sonores que subissent déjà les habitants actuels. Selon l’Etat, les immeubles prévus auront un effet d’écran. Mais pour les opposants, qui exigent des mesures transparentes, les façades des immeubles vont au contraire augmenter la réverbération du bruit et les nuisances sonores.

«Jusqu’à 5000 fois plus», affirme Serge Reynaud de l’Association Cointrin. «On va amener les habitants à l’hôpital», s’insurge ce retraité du CERN qui bat en brèche les études mandatées par les autorités. Les référendaires craignent également un risque sanitaire majeur en raison de la pollution de l’air liée au trafic aérien et automobile.

De la verdure

Les référendaires veulent préserver le poumon de verdure constitué par les centaines d’arbres de ces zones. «Les îlots de chaleur vont augmenter et les nouvelles plantations ne suffiront pas», affirme Jean Hertzschuch de Sauvergarde Genève. Il craint des «abattages en masse pour une cité satellite entièrement bétonnée».

Il faut construire du logement, mais dans des zones saines, a insisté M. Canellini. Ramener la ville près de l’aéroport est une aberration, affirme-t-il. Selon les référendaires, cette densification mal conçue fera le beurre des promoteurs immobiliers.

Jeudi dernier, trois comités en faveur du oui le 9 février avaient développé leurs arguments devant la presse. Ces grands projets prioritaires d’urbanisation du canton visent à apporter une réponse à la crise du logement en misant sur des espaces de qualité et de proximité, selon ces partisans.

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