Genève et Lausanne vont accueillir du 10 au 19 octobre la deuxième édition du festival KINO, consacré aux films post-soviétiques. Quatorze longs métrages et douze documentaires récents seront en compétition. Une rétrospective sera consacrée au thème du héros.
Cette année, KINO, festival des films de Russie et d'ailleurs présentera à nouveau des cinématographies nouvelles, venues de nombreux pays: Russie, Arménie, Estonie, Géorgie, Kazakhstan, Lituanie, Moldavie et Ukraine, a déclaré sa directrice artistique Elena Hazanov jeudi devant la presse à Genève.
Nouveauté de cette deuxième édition, elle accueillera deux compétitions, l'une dans le domaine de la fiction, l'autre pour les documentaires, avec cinq prix à la clé. L'actrice suisse Marthe Keller présidera le jury "fiction".
Premières suisses
Sélectionnés dans des festivals de cinéma, les quatorze longs métrages de cette catégorie sont pratiquement tous présentés en première suisse, à l'exception de "Durak" du réalisateur russe Yuri Bykov. Ce film a remporté un grand succès à Locarno, a noté Mme Hazanov.
Les douze documentaires proposeront également une grande diversité d'approche. Parmi eux, "Nepal Forever", une comédie qui suit deux léninistes convaincus au Népal où ils vont tenter de réconcilier deux factions communistes rivales ou un documentaire suisse du réalisateur Alberto Venzago consacré à la tournée de l'orchestre Marinski de Saint-Petersbourg.
Parmi les projets spéciaux, la réalisatrice a signalé "Gorko 2", une comédie "haute en couleur". Elle sera présentée en première mondiale lors de la préouverture du festival le 10 octobre au cinéma Capitole à Lausanne. Mention également au nouveau film de Nikita Mikhalkov "Coup de soleil", qui sera diffusé trois jours après sa sortie en Russie.
Réalisateurs présents
De nombreux réalisateurs des films sélectionnés seront présents. Associée à une table ronde, une rétrospective de douze films sera consacrée à l'archétype du héros, en collaboration avec les studios Mosfilms. Expositions, tables rondes, fictions et dessins animés pour jeune public complètent le programme.
En cette période de tensions politiques, KINO se veut un espace culturel de dialogue entre les cinéastes et le public, mais aussi entre les artistes qui se rencontrent et se parlent au-delà des préjugés. On espère devenir cette double plate-forme, a relevé Mme Hazanov.
Attente du public
La fréquentation du festival lors de sa première édition l'an dernier (environ 10'000 entrées) a montré qu'il répondait à une attente du public, s'est réjouie Delphine Duchozal, directrice de la Fondation Neva, fondatrice de la manifestation.
Le budget global de cette dernière se monte à 750'000 francs, dont les trois quarts sont assurés par la Fondation Neva. Le consulat honoraire de Russie a Lausanne soutient également le festival.