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La mère de l'enfant ébouillanté dans une baignoire a été condamnée avec sursis

La mère dont le fils de 2 ans s'était gravement brûlé dans une baignoire en 2010 a été condamnée vendredi par le Tribunal de police de Genève à des jours-amende avec sursis.

16 oct. 2015, 15:36
Le tribunal a estimé que tout adulte devrait savoir que les petits enfants sont attirés par l'eau.

Une mère de 32 ans a été condamnée vendredi par le Tribunal de police de Genève à des jours-amende avec sursis pour n'avoir pas bien surveillé son fils de 2 ans. En 2010, l'enfant était tombé dans une baignoire remplie d'eau chaude et avait souffert de graves brûlures.

Le tribunal a reconnu la mère coupable de lésions corporelles graves par négligence. Il l'a en revanche acquittée du chef d'accusation d'exposition. Le compagnon de l'époque de la mère, qui est devenu entre-temps son mari, a aussi été condamné à la même peine avec sursis pour les mêmes motifs. C'est dans l'appartement de ce dernier que le drame s'était produit.

Le tribunal a estimé que tout adulte sait que les petits enfants sont attirés par l'eau. Le danger était d'autant plus grand dans l'affaire jugée que le garçonnet jouait près de la baignoire avec des canards en plastique. L'idée qu'il en jette un dans l'eau et qu'il aille le rechercher aurait dû effleurer l'esprit des adultes.

Une eau à 55 degrés

La présidente du tribunal Sabina Mascotto a aussi reproché à la mère et à son ami de 44 ans de n'avoir pas vérifié la température de l'eau du bain alors qu'un enfant jouait à proximité et qu'à Genève la température de l'eau chaude est très élevée. Selon les experts, les brûlures du garçon ont été causées par une eau à 55 degrés.

Pour Mme Mascotto, les devoirs de la prudence ont été violés dans ce dossier et la mère et son compagnon de l'époque ont commis une négligence. La faute est importante, mais la mère a souffert de voir son enfant gravement blessé. Elle a même été accusée à un moment de maltraitance et son fils lui a été retiré quelque temps.

Aujourd'hui, les experts estiment qu'elle est une bonne maman, a rappelé le Tribunal de police. Elle n'a pas d'antécédents judiciaires, tout comme son actuel mari. Ce dernier, selon le tribunal, avait en outre à l'époque une responsabilité moindre vis-à-vis du garçon que la mère.
Le père de l'enfant, qui était en conflit avec l'accusée lorsque le drame s'est produit, s'était constitué partie plaignante dans la procédure. Il a été débouté dans ses prétentions civiles par le Tribunal de police.

Des semaines à l'hôpital

Les brûlures dont a souffert le garçon ont nécessité plusieurs semaines d'hospitalisation et de nombreuses interventions. Les deux accusés avaient demandé leur acquittement complet.

Ce drame est "quelque chose qui va me suivre pour toujours", avait fait savoir la mère à la fin des débats. Vendredi, elle a pleuré après avoir appris sa condamnation.

 

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