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Le Lynx Talo s'est parfaitement adapté à sa vie sauvage après avoir été relâché

La réintégration du jeune lynx Talo recueilli affaibli dans le Jura et remis en liberté dans les forêts genevoise en mai 2013, se passe à merveille. Le fauve s'est parfaitement adapté à la vie sauvage.

18 sept. 2014, 15:53
Le Lynx Talo, recueilli affaibli, remis en liberté en mai 2013 équipé d'un collier GPS, goûte parfaitement à la vie sauvage désormais.

En mai 2013, Talo, le jeune lynx recueilli affaibli dans le Jura l'hiver précédent, retrouvait la liberté dans les forêts genevoises. Après un peu plus d'une année, le félin suivi grâce à un collier émetteur semble parfaitement adapté à la vie sauvage.

Parcourant de longues distances après avoir suivi un itinéraire inattendu, il occupe actuellement les environs du Massif du Mont-Blanc, un espace giboyeux où les lynx sont encore rares.

Durant ses pérégrinations, le jeune animal est parvenu à déjouer les pièges des grands axes routiers qu'il a dû traverser.

Recueilli en terre vaudoise en 2012

Démontrant rapidement ses talents de chasseur, il s'est toujours tenu éloigné des animaux domestiques et a su passer largement inaperçu. Alors que son futur était très incertain au moment de sa capture, Talo a accompli un parcours sans faute depuis qu'il a retrouvé la nature, contribuant à la richesse naturelle des montagnes de la région.

L'histoire du lynx Talo n'est pas banale. Affaibli, le jeune félin né dans la nature avait été recueilli par les surveillants de la faune vaudois en décembre 2012. Orphelin ou victime d'une émancipation précoce, il ne parvenait pas à subvenir à ses besoins et était très diminué. Après plusieurs mois de soins, l'animal, baptisé Talo, était rétabli.

Compte tenu de la densité de lynx autour de son site de capture, il n'était pas souhaitable que Talo soit relâché dans le Jura vaudois. C'est donc à Genève, dans les forêts de l'Allondon, que le félin retrouvait la liberté au mois de mai 2013, muni d'un collier émetteur.

Eloigné des moutons

Grâce aux données collectées par les spécialistes du KORA en Suisse et de l'ONCFS en France, les haltes de Talo sont connues avec précision (voir la carte). Après avoir séjourné une semaine aux abords de l'Allondon, le lynx a entamé une longue errance. Il a tout d'abord regagné les crêtes voisines du Jura gessien, où le jeune chasseur a pu faire ses premières expériences en capturant un blaireau.

Son itinéraire prend ensuite un tour totalement inattendu : au lieu d'explorer son massif natal, Talo traverse le Rhône et longe le pied du Vuache. Ce n'est qu'après une marche d'un mois qu'il capture sa première grande proie, un chamois âgé, au nord d'Annecy.

Ce premier succès sera confirmé dans les mois qui suivent, qu'il passe dans les environs du lac d'Annecy. Il explore ensuite le massif de la Tournette et la Chaîne des Aravis, se nourrissant des ongulés sauvages – chamois et mouflons – nombreux dans ces zones montagneuses.

Les coordonnées recueillies par GPS indiquent qu'à plusieurs reprises, Talo a séjourné tout près de villages ou de sentiers de randonnées, passant pourtant largement inaperçu.

En dépit de cette proximité, grâce à ses talents de chasseurs, il s'est toujours tenu éloigné des moutons et n'a occasionné aucune nuisance.

Territoire adapté

Actuellement, le jeune mâle fréquente les environs du massif du Mont-Blanc, un secteur riche en faune sauvage. Bien qu'il soit difficile de savoir s'il s'y établira, Talo a su trouver un territoire où ses congénères sont encore sous-représentés et qui pourrait parfaitement convenir à cette espèce.

Tout indique qu'après un peu plus d'une année, le jeune lynx qui doit sa survie aux soins dont il a fait l'objet, est redevenu un animal parfaitement adapté à la vie sauvage. Son retour à la nature contribue ainsi à son échelle à l'équilibre écologique et à la richesse majestueuse des montagnes de notre région.

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