Le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, à Genève, rouvre ses portes au public après avoir été fermé pendant 22 mois et subi une transformation profonde. Tout a changé, a indiqué mardi le directeur de l'établissement Roger Mayou.
L'exposition permanente dispose dorénavant de 600 m2 de surface supplémentaire. Elle présente le travail de l'organisation humanitaire sous un jour complètement différent que par le passé. L'approche chronologique qui prévalait avant la rénovation a cédé la place à une approche thématique.
De l'émotion
La muséographie se veut résolument moderne, avec l'utilisation des dernières technologies et connaissances en la matière. La visite acquiert du même coup une dimension sensorielle et émotionnelle que le classique alignement de vitrines contenant objets et documents était bien incapable d'offrir au public.
Aujourd'hui, les gens peuvent, en quelques clics, trouver sur internet toutes les informations utiles sur le CICR. Le musée devait pouvoir amener un plus à ses visiteurs, a expliqué M.Mayou. "Nous sommes entrés dans le 21e siècle", a commenté le président du conseil de fondation de l'institution Luc Hafner.
L'exposition permanente a été baptisée "l'aventure humanitaire". Elle s'articule autour de trois thèmes représentant autant de grands défis qui attendent l'humanité lors de ces 20 prochaines années, a relevé M.Mayou. Ces trois espaces ont chacun été confiés à un architecte différent.
Le Brésilien Gringo Cardia a emballé le thème "défendre la dignité humaine". Le Burkinabé Diébédo Francis Kéré a créé un lieu constitué de murs en pisé qui accueille le thème "reconstituer le lien familial". La structure en carton du Japonais Shigeru Ban, enfin, abrite le sujet "limiter les risques naturels".
Expositions temporaires
Par ailleurs, le Musée international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge disposera dès l'automne d'une salle de 500 m2 pour y organiser des expositions temporaires. Le musée sera officiellement inauguré les 18, 19 et 20 mai prochains, lors du week-end de la Pentecôte.
La complète transformation de l'établissement aura coûté quelque 20 millions de francs. Une partie de l'argent provient de donateurs privés comme la Fondation Wilsdorf ou Charles et Nicolas Pictet. La Ville de Genève, l'Association des communes genevoises ainsi que la commune de Cologny ont également participé au financement.