C'est à une écrasante majorité que le personnel de l'Etat de Genève, réuni mercredi soir en assemblée générale, a voté la grève pour le mardi 1er décembre. Le mouvement sera reconductible de jour en jour, a fait savoir le président du Cartel intersyndical de la fonction publique, Marc Simeth.
Quelque 500 personnes ont participé à l'assemblée générale. "Nous avons bien reçu une lettre du Conseil d'Etat, mais elle ne contenait absolument aucune proposition intéressante", a relevé le syndicaliste. Le personnel est déçu et les gens sont déterminés et mobilisés, a-t-il ajouté.
Les fonctionnaires protestent contre les mesures d'économies prises par le Conseil d'Etat pour rééquilibrer les finances publiques. L'exécutif souhaite notamment réduire la masse salariale de 5% sur trois ans. Selon le Cartel, le gouvernement impose unilatéralement des solutions.
"Réductions d'effectifs aux conséquences catastrophiques"
"Le Conseil d'Etat met des mesures en place et après il nous invite à négocier", a regretté M. Simeth. Pourtant, les réductions d'effectifs auraient des conséquences catastrophiques dans certains services de l'Etat qui manquent déjà de personnel et font avec les moyens du bord, selon le syndicaliste.
Outre l'administration, la grève touchera aussi ce que le Cartel appelle le grand Etat, qui comprend des entités comme les Hôpitaux universitaires de Genève (HUG), les HES et les établissements subventionnés comme les EMS. Les Transports publics genevois (TPG) ne sont pas concernés par le mouvement pour l'instant.
Mercredi, le Conseil d'Etat genevois a par ailleurs annoncé vouloir sortir de l'impasse dans laquelle se trouve le projet de budget 2016 du canton. L'exécutif va rencontrer les partis dans une semaine pour tenter de parvenir à dégager une majorité au Grand Conseil. Les débats sur le projet de budget 2016 au Parlement doivent se tenir le 17 décembre.