La grogne monte au sein de la police genevoise. Lundi, une quarantaine d'agents a refusé de suivre une formation continue. Une directive du département de la sécurité et de l'économie concernant les horaires des policiers est à l'origine du contentieux.
Cette directive conduit pratiquement à un travail à la carte pour les policiers, a affirmé Marc Baudat, le président de l'Union du personnel du corps de police (UPCP). "On peut nous avertir 24 heures à l'avance de rester à la maison alors que l'on se préparait à aller travailler", a souligné le syndicaliste.
Le retrait de la directive
La directive rend aussi plus difficile la prise en compte des heures supplémentaires. De nombreuses conditions ont été posées, a regretté M. Baudat. Les policiers s'estiment perdants et exigent le retrait de la directive. Leur syndicat UPCP veut aussi pouvoir négocier avec le département de la sécurité tout changement de règles à ce niveau.
Pour montrer leur exaspération, les policiers ont décidé de ne plus se rendre aux programmes de formation continue auxquels ils sont tenus d'assister tant que le conseiller d'Etat Pierre Maudet fera la sourde oreille. Lundi, environ 40 agents, soutenus par 400 de leurs collègues, selon l'UPCP, ont ainsi refusé de se rendre à Chamblon.
Un retour au système de 2012
L'UPCP réclame le retour à la situation de 2012 en matière de prise en compte des heures supplémentaires. Il s'agit du seul cadre, pour l'instant, qui a été négocié avec le syndicat, a relevé ce dernier. L'UPCP prévoit la tenue d'une nouvelle assemblée du personnel "pour décider d'autres actions" si aucune solution n'est trouvée.