Les Services industriels de Genève (SIG) sont sortis de la zone de turbulences. Les déboires que l'entreprise a connus dans l'énergie éolienne et les dépenses inconsidérées qui avaient été faites dans ce domaine appartiennent au passé. Les comptes 2014, présentés mardi, témoignent de ce changement de cap.
Les SIG ont clos l'exercice 2014 sur un résultat opérationnel de 64 millions de francs. Le résultat net consolidé est en revanche négatif (-161 millions de francs), en raison du très bas prix de l'électricité, qui entraîne la dépréciation des participations que possèdent les SIG auprès de certains producteurs suisses d'énergie.
Des investissements à long terme
Il s'agit de correctifs comptables, et non d'une perte d'argent, a souligné le directeur général des SIG Christian Brunier. "Tant que nous ne vendons pas, nous ne perdons rien", a-t-il insisté. Et l'entreprise n'a aucunement l'intention de se défaire de ses participations, qu'elle considère être de bons investissements.
Aujourd'hui, la sérénité est revenue. La société, qui compte 1610 postes de travail, a réalisé un chiffre d'affaires de plus d'un milliard de francs, en léger recul par rapport à 2013, à cause notamment de conditions climatiques clémentes.
L'an dernier, 94% de l'électricité fournie par les SIG était d'origine renouvelable et garantie sans nucléaire. L'entreprise va poursuivre ses efforts dans le domaine. Elle mise notamment sur la géothermie, et effectue actuellement des sondages dans le sous-sol du territoire genevois.
Visite constructive dans le Jura
Les SIG n'ont pas non plus tiré un trait sur l'énergie éolienne. "Nous sommes allés dans le Jura dernièrement, avec une autre philosophie", a souligné M. Brunier. L'entreprise ne part plus dans l'idée de tout diriger, mais plutôt d'offrir un support à des projets. Cette approche semble être mieux appréciée.