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Les taxis français manifestent à la frontière avec la Suisse

Des dizaines de personnes ont protesté lundi contre les contrôles de leurs autorisations à travailler en Suisse qui se font depuis près d’une année. Le canton de Genève se dit «étonné».

12 avr. 2021, 17:48
Les taxis se sont notamment rendus au poste frontière de Bardonnex.

Des dizaines de taxis français manifestent depuis lundi matin à plusieurs postes frontières près de Genève pour dénoncer l’application d’une règle limitant leurs déplacements en Suisse.

Depuis 6H30, taxis, VTC et autres transporteurs freinent le passage des voitures allant en Suisse sur les postes frontières de Bardonnex, Vallard et Ferney-Voltaire, a précisé à l’AFP Eric Poligot, de la Fédération des taxis indépendant de Haute-Savoie (FTI 74), confirmant une information du quotidien Le Dauphiné Libéré. Ils protestent contre les contrôles de leurs autorisations à travailler en territoire helvète, menés depuis environ un an par les autorités suisses en vertu d’une règle ancienne, rarement vérifiée jusque-là, explique le syndicat.

Les autorités genevoises étaient peu regardantes avant 2020, assure Eric Poligot. Mais ces derniers mois, plusieurs de ses collègues qui ne s’étaient pas déclarés auprès du canton ont été stoppés à la frontière et contraints d’appeler un taxi helvète pour poursuivre le trajet de leurs clients, le plus souvent jusqu’à l’aéroport de Genève, raconte-t-il.

On n’est pas des charters, on est des taxis, on fait du porte à porte.
Eric Poligot, de la Fédération des taxis indépendant de Haute-Savoie

«C’est intolérable de dire à un client +écoutez, on change de véhicule+. On n’est pas des charters, on est des taxis, on fait du porte à porte», poursuit Eric Poligot, assurant que lui et ses collègues n’effectuent que des trajets transfrontaliers avec le bassin genevois, sans faire de «cabotage» en Suisse.

De leur côté, le canton de Genève «s’étonne de cette action (…) sachant que nous n’avons en aucun cas changé de pratique», écrit Mauro Poggia, élu et chef du Département cantonal de la sécurité, de l’emploi et de la santé, dans une déclaration transmise à l’AFP. Il précise que le délai de huit jours, «évidemment pas possible», peut être contourné légalement par des déclarations réalisées «en urgence».

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