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Michel Mayor, Nobel de physique: «j’ai appris la nouvelle en temps réel»

Ce vendredi, l’astrophysicien vaudois Michel Mayor, lauréat du prix Nobel de physique avec son collègue Didier Queloz, a donné une conférence de presse à l’Université de Genève.

11 oct. 2019, 12:49
/ Màj. le 11 oct. 2019 à 16:25
Michel Mayor a remporté le prix Nobel de physique mardi avec son collègue Didier Queloz. (Archives)

Vendredi, l’astrophysicien vaudois Michel Mayor était l’invité du Dies Academicus de l’Université de Genève. A cette occasion, il s’est exprimé publiquement sur le prix Nobel de physique qu’il vient de recevoir. Il a notamment expliqué comment il a appris la nouvelle – lui qui ne possède pas de téléphone portable – alors qu’il était en Espagne pour une série de conférences. 

 

 

«Cette année était celle où il y avait le moins de rumeurs». Le professeur ne voyait donc aucune raison d'attendre fébrilement à Genève le nom des lauréats.

L'astronome a découvert, voilà 24 ans, avec son collègue Didier Queloz, la première planète extrasolaire. Depuis cet événement, la chasse aux exoplanètes a pris un essor insoupçonné, mobilisant des milliers de scientifiques. Dans les années 90, cette discipline n'avait pourtant pas vraiment la cote. Elle était même mal vue, a relevé M.Mayor dans son discours lors du Dies academicus, devant une assemblée conquise et enthousiaste.

Ce domaine «pas du tout porteur» avait été marqué par de nombreuses désillusions. Les annonces de découvertes tombaient toutes à plat, poussant les astrophysiciens à se tourner vers d'autres activités qui semblaient plus prometteuses. Il y a 25 ans, «nous étions quatre groupes de 2 personnes qui travaillaient dessus», a noté M.Mayor.

 

 

La découverte de 51 Pegasi b a tout changé. Elle a déclenché une vraie folie médiatique, a relevé le professeur romand. Peu de temps après, une équipe américaine concurrente des Suisses annonçait à son tour l'existence de deux nouvelles exoplanètes. La traque aux mondes extraterrestres était lancée et ne s'est pas arrêtée depuis.

Soutien cantonal et fédéral

M.Mayor n'a pas oublié vendredi de témoigner sa gratitude envers l'Université de Genève (UNIGE) et le Fonds national suisse de la recherche scientifique (FNS) pour le soutien que lui et son collègue Didier Queloz ont reçu pendant plusieurs décennies afin de mener leurs travaux.

Concernant l'avenir de sa discipline, Michel Mayor le voit dans la détection de la vie sur des exoplanètes. «Ce ne sera pas pour demain, mais peut-être dans 10 ou 20 ans». La question n'est en tout cas pas nouvelle. Le philosophe grec Epicure, qui croyait dans la pluralité des mondes, se l'était déjà posée il y a 2000 ans.

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