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Le conseiller d’Etat genevois Pierre Maudet soupçonné d’avantages venant du groupe Manotel

Le magistrat genevois est soupçonné par le Ministère public d’une possible acceptation d’avantages de la part du groupe Manotel. Il a demandé au Grand Conseil d’étendre l’autorisation de poursuivre Pierre Maudet dans cette nouvelle «affaire».

08 janv. 2019, 15:53
Le Ministère public a annoncé mardi avoir saisi le Grand Conseil d'une demande d'extension de l'autorisation de poursuivre Pierre Maudet.

Le Ministère public genevois ne lâche pas Pierre Maudet. Après le voyage controversé à Abu Dhabi, il s’intéresse désormais aux relations entre le conseiller d’Etat et le groupe hôtelier Manotel, soupçonnant une possible acceptation d’un avantage dans ce cadre.

Dans un communiqué publié mardi, le Ministère public a annoncé avoir saisi le Grand Conseil d’une demande d’extension de l’autorisation de poursuivre Pierre Maudet. Cette demande, souligne-t-il, «porte sur les prestations financières» dont le magistrat a bénéficié de la part du groupe Manotel.

Dans le cadre de leurs investigations sur le voyage à Abu Dhabi du conseiller d’Etat en novembre 2015 avec sa famille, les procureurs chargés de la procédure ont pris connaissance "de l’existence de deux associations, le Cercle Fazy-Favon et l’Association de soutien à Pierre Maudet.

L’enquête a permis de constater que Manotel «avait viré à ces associations des montants d’un total de 105’000 francs, dont 75’000 francs alors qu’il était conseiller d’Etat», précise le communiqué du Ministère public. Le groupe a aussi financé une soirée d’anniversaire pour Pierre Maudet d’une valeur de 20’000 francs.

Le Ministère public a donc sollicité le Grand Conseil pour qu’il étende l’autorisation de poursuivre Pierre Maudet à ces faits, susceptibles de constituer «l’acceptation d’un avantage». Le conseiller d’Etat est déjà prévenu de cette même infraction pénale dans l’affaire de son voyage aux Emirats.

Avocat pas surpris

Sur Twitter, Grégoire Mangeat, l'avocat de Pierre Maudet, minimise la portée de cette action du Paquet. "Les éléments relatifs à Manotel sont connus depuis plusieurs semaines. Pour que le Ministère public puisse mener son enquête sur ces faits, l'élargissement de la demande d'immunité est un préalable constitutionnel nécessaire".

Par ailleurs, M. Mangeat écrit que Pierre Maudet "conteste très fermement avoir violé la loi". Cette demande d'extension de l'autorisation de poursuivre le conseiller d'Etat intervient à une semaine d'une assemblée générale extraordinaire du PLR genevois, permettant à la base du parti de s'exprimer sur "l'affaire".

De plus en plus isolé, le conseiller d'Etat compte beaucoup sur cette assemblée pour se redonner de l'énergie et compter ses soutiens.

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