L'association Partage, qui donne de la nourriture aux personnes en difficulté, a vu son activité fortement augmenter ces derniers temps. A ce jour, la fondation a distribué 37,6% de produits supplémentaires en 2016, par rapport à 2015.
"C'est colossal", a indiqué Marc Nobs, le directeur de Partage, dans une interview publiée mercredi par la Tribune de Genève. Le responsable explique cette hausse par l'afflux de migrants, mais aussi par "une forte augmentation de la précarité, de manière générale, à Genève".
Les 100 millions supplémentaires que l'Etat de Genève prévoit de dépenser l'an prochain pour couvrir le coût des aides sociales ne répondront qu'à une partie de la problématique, selon M. Nobs. L'association Partage organise chaque année deux récoltes de produits dans les supermarchés du canton.
Lors de ces "Samedis du Partage", les gens, invités à faire des provisions pour la Fondation, montrent "une solidarité impressionnante", a souligné M. Nobs. "Deux événements par an permettent de rassembler un tiers des denrées annuelles". Mais la fondation a aussi dû acheter des produits cette année.
"C'est la première fois que cela nous arrive en onze ans d'existence", a relevé M. Nobs. Partage n'a pas eu le choix, même si un de ses buts est d'éviter le gaspillage. L'association a pu acheter des oeufs, du lait, de l'huile, du vinaigre, des boîtes de thon, des couches pour enfants grâce à des donateurs privés.