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Primes maladies à Genève: "on nous rajoute ce qu'on va nous rendre", déplore Mauro Poggia

Mauro Poggia, chef du Département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS) de Genève, a déploré au sujet de l'augmentation de 3,4% des primes d'assurances maladies: "On nous prend d'une main ce qu'on nous donne de l'autre avec le remboursement des primes excessives".

25 sept. 2014, 12:20
L'augmentation de 3,4% des primes maladies dans le canton de Genève paraît excessive, compte tenu des réserves accumulées par de nombreuses caisses. "On nous prend d'une main ce qu'on nous donne de l'autre avec le remboursement des primes excessives", a réagi le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia.

L'augmentation de 3,4% des primes maladies dans le canton de Genève paraît excessive, compte tenu des réserves accumulées par de nombreuses caisses. "On nous prend d'une main ce qu'on nous donne de l'autre avec le remboursement des primes excessives", a réagi le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia.

"On va nous rembourser 85 francs de primes chaque année sur trois ans, alors que la facture va augmenter de plus de 200 francs sur l'année 2015. On nous rajoute ce qu'on va nous rendre", a déploré jeudi le chef du Département de l'emploi, des affaires sociales et de la santé (DEAS).

La hausse (3,4% pour les adultes) est plus importante que ce qui avait été annoncé. Or, 3% d'augmentation, c'était déjà tiré par les cheveux, si l'on tient compte des 6,5 milliards de réserves accumulées par les caisses. Rien ne justifie cette situation, selon le conseiller d'Etat.

"Ce qui me dérange, c'est que les écarts sont de plus en plus importants entre les caisses, entre 0% d'augmentation et plus de 11%", souligne le conseiller d'Etat. "On envoie ainsi les assurés les plus défavorisés vers les caisses les moins chères, celles qui pratiquent le système du tiers garant et qui font payer d'abord la facture à leur clients".

500 francs par mois

Pour des cantons comme Genève, cette augmentation, qui porte à 500 francs par mois la facture d'un assuré adulte avec la franchise minimale, ne fait que conforter ceux qui voteront oui dimanche à la caisse publique, a souligné le chef du DEAS, ardent partisan de ce modèle. Peut-être fera-t-elle basculer quelques indécis.

Mauro Poggia espère surtout une prise de conscience en Suisse alémanique. "Après avoir regardé le phénomène comme une punition pour des Romands profiteurs, ils se rendent compte qu'ils seront les suivants sur la liste".

Entités opaques et omnipotentes

La perspective de cette votation ne semble pas amener les assureurs à une stratégie subtile pour faire passer la pilule, a encore relevé le conseiller d'Etat. "Ce sont des entités opaques et omnipotentes, qui n'ont aucune légitimité démocratique à s'occuper d'un domaine aussi central que la prise en charge d'une population vieillissante".

La volonté politique pour réformer le système manque, car cela ne coûte rien à l'Etat fédéral. Ce sont les cantons et les assurés qui comblent les trous, a-t-il conclu.

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