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Syrie: la conférence de Genève prend fin sur de modestes promesses

La conférence de Genève prend fin sur une modeste promesse de l'opposition d'accepter de poursuivre les discussions le 10 février.

31 janv. 2014, 13:47
L'opposition a accepté de poursuivre les discussions le 10 février à Genève, a affirmé vendredi le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi.

L'opposition a accepté de poursuivre les discussions le 10 février à Genève, a affirmé vendredi le représentant spécial de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi. La délégation du gouvernement doit encore consulter Damas. Il a affirmé que les discussions entamées à Montreux le 22 janvier ont été "un début très modeste".

La conférence de la Genève 2 sur la Syrie est un "début très modeste, mais c'est un début sur lequel on peut construire", a affirmé vendredi au terme des discussions entre l'opposition et le régime de Damas le médiateur de l'ONU.

"Les progrès sont très petits. Le fossé reste très large", a reconnu M. Brahimi, en affirmant néanmoins qu'il avait noté quelques points de convergence entre les deux parties.

"J'ai suggéré de reprendre les pourparlers en se basant sur un agenda sur lequel on s'était mis d'accord et de nous rencontrer le 10 février, ce que l'opposition a accepté. La délégation du régime a dit qu'elle avait besoin de consulter d'abord Damas", a indiqué M. Brahimi.

S'écouter

Il a lu une déclaration écrite dans laquelle il s'efforce de dégager "quelques points positifs" au terme de dix jours de discussions. "Pour la première fois depuis trois ans, les deux délégations ont accepté de s'asseoir dans la même pièce et de s''écouter", a déclaré le diplomate algérien.

"Les deux parties ont accepté de discuter de l'application complète de la déclaration de Genève dans le but de mettre fin au conflit et d'établir un organe de transition", a souligné également Lakhdar Brahimi.

Suspense pour le ministre syrien
 
Le ministre syrien des Affaires étrangères Walid Mouallem a quant à lui maintenu vendredi le suspense sur son retour à Genève pour un deuxième round le 10 février. Il a affirmé devant la presse attendre les instructions de Damas.

"Nous avons demandé des instructions pour savoir si nous retournerons à Genève", a déclaré le ministre, s'exprimant après Lakhdar Brahimi et le porte-parole de l'opposition. L'opposition a, quant à elle, accepté de revenir à Genève le 10 février pour un second round.

"Le président Assad lira d'abord notre rapport, il discutera avec nous et le gouvernement et ensuite nous prendrons la décision", a affirmé le ministre, interrogé à plusieurs reprises sur la suite du processus.

Manque de sérieux

"La conférence n'a débouché sur aucun résultat concret à cause de deux raisons", a affirmé le chef de la délégation de Damas. Il a dénoncé "l'immaturité et le manque de sérieux de l'autre partie, qui a menacé de quitter la réunion plusieurs fois et qui a essayé de discuter seulement d'un point", la formation d'un gouvernement de transition, a déclaré le ministre.

"Nous sommes prêts à discuter de tout, dont le gouvernement de transition, mais l'autre partie veut discuter que d'un seul point", a dit Walid Mouallem. Il a aussi critiqué les pressions des Etats-Unis qui, pendant la conférence, "ont annoncé qu'ils vont continuer à armer les groupes rebelles".

Délégation contestable

Le ministre a aussi contesté la composition de la délégation de l'opposition, non représentative sur le terrain, selon lui. Il a souhaité "un dialogue élargi" à d'autres représentants syriens.

Le ministre a répété que le gouvernement de Damas est d'accord de discuter de l'ensemble du communiqué de Genève 1, paragraphe par paragraphe, mais que la formation d'un gouvernement de transition n'est que le huitième point du document. "Seuls les Syriens sont en mesure de choisir leurs dirigeants", a-t-il souligné.

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