Même si les vacances scolaires viennent de commencer au bout du lac, l'opération escargot a bloqué cet axe principal du centre-ville dès 16 heures, comme l'annonçaient la télévision locale Léman Bleu et le journal gratuit 20 minutes. Roulant l'un derrière l'autre, des dizaines de taxis ont klaxonné, avec des drapeaux noir et blanc demandant notamment à l'Etat de faire respecter la loi.
De 150 à 200 chauffeurs ont participé à l'action, qui était surtout concentrée sur la rive gauche de la rade, a indiqué un porte-parole de la police genevoise. Bus et trams ont connu d'importants retards. Certaines lignes ont été détournées. Selon la police, des taxis ont aussi bloqué trois des quatre voies devant Genève Aéroport.
Contre la nouvelle loi
Les chauffeurs de taxi sont aussi en colère contre le canton qui prépare une nouvelle loi sur les taxis. Le conseiller d'Etat Pierre Maudet, en charge du Département de la sécurité et de l'économie, veut favoriser une concurrence loyale, au service de la population. Le projet devrait être déposé avant la fin de l'été.
Le Service du commerce du canton de Genève a ordonné fin mars à Uber de cesser ses activités, l'accusant de violer la loi cantonale sur les taxis. Il a aussi renforcé les contrôles. Conséquence: Uber a réduit son offre pour entrer dans le cadre légal. Depuis juin, seuls les chauffeurs professionnels de limousines peuvent se connecter à l'application, et plus les taxis de service public ou privé.