L'initiative "Touche pas à mes dimanches!" avait été lancée en 2013, afin de contrer toute velléité d'assouplir une ordonnance relative à la loi fédérale sur le travail dans les régions touristiques. Elle vise à maintenir le statu quo en inscrivant dans la loi sur les horaires d'ouverture des magasins l'interdiction d'ouvrir le dimanche et les jours fériés légaux. Les exceptions sont conservées.
Le Grand Conseil a élaboré un contreprojet à cette initiative. Adopté par la gauche et le MCG, ce contreprojet autorise l'ouverture systématique des commerces le 31 décembre, un jour férié à Genève. Il conditionne aussi leur ouverture trois dimanches par an à l'existence d'une convention collective de travail (CCT) étendue.
Assouplir pour éviter la concurrence
Les partisans de cette solution, pourtant opposés au travail dominical, estiment que celle-ci garantit des conditions loyales pour les employés et les commerçants. La droite, qui avait poussé le Parlement à présenter un contreprojet devant le peuple, n'est en revanche pas satisfaite du résultat voté par une majorité de députés.
Le PLR et l'UDC estiment nécessaire d'assouplir les horaires des magasins du canton pour réduire le tourisme d'achat dans les commerces situés en France voisine. Ils considèrent toutefois que le texte négocié contribue à déséquilibrer le partenariat social en plaçant les syndicats dans une position de force.
Arbres en sursis
Les citoyens de la Ville de Genève devront également se prononcer sur la dernière étape du réaménagement de la plaine de Plainpalais. La Municipalité veut redessiner les allées périphériques de ce vaste espace de loisirs conçu au 17e siècle: élargissement de la zone réservée aux marchés entre les arbres, création d'une troisième rangée arborisée, amélioration des conditions de plantation.
Après de nombreux rebondissements et l'abandon d'un projet qui mettait en péril beaucoup d'arbres, ce projet a fait l'objet d'un compromis en début d'année. Mais le crédit de 8 millions est attaqué par un référendum de l'Association pour la défense des arbres et allées de la plaine de Plainpalais, qui dénonce le sacrifice d'un espace remarquable composé d'allées ombragées continues.
Abattages urgents
Le compromis prévoit la transplantation de 54 arbres et la plantation de 87 nouveaux arbres. En septembre, la Ville toutefois a abattu en urgence 16 arbres, après la chute d'un marronnier. Fin octobre, la municipalité a coupé 34 autres spécimens qui présentaient des "risques mécaniques" et un danger pour les passants. Cet abattage a rendu furieux les opposants au projet et les associations de défense des arbres de Plainpalais.
Dénonçant le non-respect du compromis, le MCG appelle à voter "non". Il rejoint le PS qui défend, pour sa part, le réaménagement complet initialement prévu. Les autres partis sont favorables à ce crédit destiné à terminer la rénovation de la plaine de Plainpalais, un chantier qui dure depuis plus de dix ans.