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Un abri PC pour les mineurs non accompagnés

La Ville de Genève a annoncé l'ouverture jusqu'au 10 avril d'un abri de la protection civile destiné à l'accueil des mineurs non accompagnés et des familles se retrouvant sans toit durant l'hiver. Le canton contribue financièrement aux frais de fonctionnement de la structure, qui offre 70 places.

10 janv. 2017, 09:01
Un abri serait nécessaire chaque année selon la conseillère administrative de la Ville de Genève Esther Alder.

Nous avons constaté une augmentation du nombre de mineurs en grande précarité", a relevé lundi la conseillère administrative de la Ville de Genève Esther Alder. Les structures d'accueil devaient s'adapter à l'évolution des besoins. L'abri PC des Pâquis, spécialement dédié aux familles et aux mineurs, sera géré par l'Armée du Salut.

La solution offerte sera meilleure que les solutions qui prévalaient jusqu'ici, a fait savoir pour sa part le conseiller d'Etat genevois Mauro Poggia. Il n'en reste pas moins que l'on est loin de l'hôtel de luxe. La municipalité met un abri PC à disposition et le logement est collectif, a rappelé Mme Alder.

"Un lieu de vie"

Cet abri PC permet d'éviter la promiscuité des publics différents. L'accueil commence à partir de 17 heures. La structure est ouverte jusqu'à 10 heures le lendemain. L'idée est d'en faire un "lieu de vie" plus qu'un lieu d'urgence, selon les mots d'Agnès Wahli, directrice des institutions sociales romandes de l'Armée du Salut.

Le fonctionnement durant trois mois de cette structure d'accueil coûtera 400'000 francs. La Ville de Genève contribue pour 60'000 francs. Le canton de Genève verse un montant identique. Le reste des frais est assumé par des fondations privées qui tiennent à rester anonymes et par l'Armée du Salut.

Mauro Poggia souhaiterait que toutes les communes affichent leur solidarité en faveur de l'hébergement d'urgence. Pour le moment, la Ville de Genève fait face seule à cette problématique. Un projet de loi est en préparation, qui obligerait les communes à agir dans ce domaine. Le Grand Conseil aura le dernier mot.

Pour une structure à l'année

Aux yeux de Mme Adler, l'accueil d'urgence ne devrait pas être une préoccupation uniquement durant l'hiver. Selon la responsable du département municipal de la cohésion sociale et de la solidarité, il faudrait ouvrir un abri à l'année pour mettre un terme à cette politique saisonnière, surtout quand des enfants sont concernés.

L'abri PC des Pâquis s'attend essentiellement à recevoir des mineurs de passage qui traversent l'Europe, des familles en transit et des familles de Roms. Ces personnes dormiraient sous les ponts ou dans des voitures si aucune structure d'accueil ne leur était proposée. Certaines familles restent trois mois, d'autres quelques jours.

 

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