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Un canard rare dans la rade de Genève

05 févr. 2018, 00:01
/ Màj. le 05 févr. 2018 à 08:52
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Une colonie de fuligules nyroca a pris l’habitude d’hiverner depuis une dizaine d’années dans le port des Eaux-Vives, à Genève. La présence de ce canard «grenat» en si grand nombre dans ce lieu reste à ce jour un mystère.

Le fuligule nyroca est une espèce orientale, a expliqué dimanche Gottlieb Dandliker. L’inspecteur de la faune s’exprimait devant une vingtaine de personnes, toutes désireuses de mieux connaître les oiseaux qui vivent dans la rade de Genève. La visite avait été organisée dans le cadre la journée mondiale des zones humides.

Les autres canards qui passent l’hiver à Genève viennent du Nord ou de la Sibérie. Le fuligule nyroca, lui, vit en Ukraine, en Hongrie. Le voir en Europe de l’Ouest est très rare, a relevé M.Dandliker. A Genève, ils sont une dizaine d’individus à avoir élu domicile le long des pontons d’amarrage du quai des Eaux- Vives.

Aucune explication

Les scientifiques se perdent en conjectures sur leur présence dans la rade de Genève. «Nous ne savons pas d’où ils viennent», a souligné M.Dandliker. Ils arrivent en novembre et repartent en mars. Ces canards auraient pu s’échapper de captivité. Mais les oiseaux avec une telle histoire ne migrent généralement pas.

Quoi qu’il en soit, les fuligules nyroca des Eaux-Vives sont devenus des vedettes dans le milieu des ornithologues. Ces derniers viennent de toute la Suisse et même de France pour observer ces canards aux yeux blancs, au plumage acajou, avec une tache blanche au bout de la queue.

Site urbain exceptionnel

La rade de Genève ainsi que le Rhône «genevois» sont classés et protégés par la Convention internationale de Ramsar sur les zones humides de 1971. Ces sites bénéficient d’une eau d’excellente qualité, propices à la vie aquatique, et offrent un habitat idéal aux oiseaux migrateurs.

Des dizaines de milliers d’oiseaux passent l’hiver dans le canton de Genève, a fait savoir M.Dandliker. Le nombre de canards baisse toutefois régulièrement, la faute au réchauffement climatique. Les hivers sont moins rigoureux au nord depuis un certain temps. Les oiseaux éprouvent du même coup moins le besoin de descendre au sud. ats

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