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Un journaliste marocain en grève de la faim à Genève

Le journaliste satirique marocain Ali Lmrabet a entamé vendredi une grève de la faim sur la place des Nations, à Genève, pour protester contre les autorités marocaines qui ont refusé de lui renouveler ses papiers d'identité.

26 juin 2015, 10:31
Le journaliste a été interdit d'exercer son métier en 2005 pendant dix ans, après avoir publié des journaux satiriques.

Un journaliste marocain s'est mis en grève de la faim sur la place des Nations, à Genève, pour protester contre le refus des autorités de son pays de lui renouveler ses papiers d'identité. Ali Lmrabet veut relancer un journal satirique interdit au Maroc.

Le journaliste a été interdit d'exercer son métier en 2005 pendant dix ans, après avoir publié des journaux satiriques qui ont irrité les dirigeants du royaume, officiellement pour avoir mentionné le sort des réfugiés saharouis. Le Maroc nie l'existence du problème saharoui.

L'interdiction ayant expiré le 11 avril dernier, Ali Lmrabet avait l'intention de relancer ses publications qui avaient connu un grand succès au Maroc. Mais les autorités ont refusé de lui renouveler ses papiers d'identité. Son passeport est arrivé à expiration mercredi.

"Sans certificat de résidence, je ne peux rien faire au Maroc", a-t-il expliqué vendredi à l'ats. "Je veux retourner au Maroc, je ne veux pas l'asile politique en Suisse", a-t-il précisé.

Ali Lmrabet a été invité à Genève par l'Association des juristes américains et France-Libertés pour parler de la liberté de la presse à l'occasion de la session du Conseil des droits de l'homme.

Un "quiproquo" qui dure

L'ambassadeur du Maroc à l'ONU a évoqué en début de semaine un "quiproquo" et il a assuré que le "problème va être réglé". Ne voyant rien venir, sans papiers, Ali Lmrabet a estimé que la seule solution est d'attirer l'attention par une grève de la faim illimitée.

Selon le journaliste, l'ordre de ne pas lui renouveler ses papiers d'identité vient directement du palais royal. "Je suis un journaliste indépendant et c'est ce qui dérange", souligne-t-il. Pendant les dix ans d'interdiction de son activité au Maroc, il a travaillé pour des journaux espagnols.

Les autorités genevoises lui ont précisé qu'il ne peut pas dormir sur la place des Nations. Il dort à la Maison des associations et est en grève de la faim devant le siège de l'ONU pendant la journée.

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