Exerçant son droit d'initiative cantonale, le Grand Conseil genevois a adopté jeudi à une large majorité une résolution demandant à l'Assemblée fédérale de soutenir les barrages et l'énergie hydraulique suisses. Pour ce faire, Berne devrait introduire une taxe sur l'électricité non renouvelable.
Cette taxe doit correspondre aux coûts externes de l'électricité sale, tels que l'élimination des déchets, le démantèlement futur des centrales nucléaires ou encore le réchauffement climatique, a défendu l'écologiste Lisa Mazzone. Son produit serait alloué aux économies d'énergie et aux énergies propres produites localement, afin de favoriser l'autonomie du pays.
La Suisse dépense plus de 10 milliards de francs par an pour acheter des énergies non renouvelables à l'étranger. Or, le marché de l'électricité européen se caractérise par un excès de l'offre, et l'Allemagne multiplie les centrales à charbon, très polluantes. Face à cette forte concurrence, la santé financière des barrages hydrauliques est en danger, a mis en garde la députée.