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Vie nocturne à Genève: de nouvelles règles sécuritaires inquiètent les acteurs de la nuit

Les acteurs de la nuit genevois dénoncent mardi les nouvelles directives concernant la sécurité des établissements publics. Ils les jugent "inapplicables et inutiles". Une pétition a été lancée.

11 nov. 2014, 16:16
Le gouvernement genevois aimerait autoriser les dancings et autres cabarets à ouvrir jusqu'à 07h00 en semaine et 08h00 le week-end.

A Genève, les acteurs de la nuit sont inquiets depuis l'entrée en vigueur de nouvelles directives concernant la sécurité des établissements publics qui découlent de l'extension du concordat romand sur les entreprises de sécurité. Ils ont dénoncé mardi une loi "totalement inapplicable et inutile".

Les exigences demandées aux employés de la sécurité ont été durcies. Il faudra désormais montrer patte blanche pour exercer cette activité. La personne devra notamment être solvable et présenter des extraits de son casier judiciaire pour obtenir l'autorisation et sa carte, comme pour les agents privés de sécurité.

Le futur employé de la sécurité devra aussi avoir un permis B depuis plus de deux ans. Pour Albane Schlechten, représentante du "Grand Conseil de la Nuit", un organisme qui regroupe 38 acteurs de la vie nocturne, ces mesures, "complètement disproportionnées", vont chambouler la vie des bars, des discos, des clubs, des salles de concerts et autres festivals.

Départ programmé des employés

Beaucoup d'employés quitteraient leur travail, soit parce qu'ils ne remplissent pas les critères, soit parce qu'ils ne désirent pas devenir des agents de sécurité, comme les étudiants qui exercent ces tâches pour arrondir leurs fins de mois. Le nouveau dispositif sera aussi plus coûteux pour les employeurs.

La facture pourrait atteindre jusqu'à 10'000 francs pour un établissement moyen et même 30'000 francs pour un gros établissement, a souligné Alan Bolumar, co-président du "Grand Conseil de la Nuit". Suivant l'activité, un tel prix à payer pourrait signifier un arrêt de mort. Les acteurs de la vie nocturne ont aussi déploré le fait qu'ils n'ont pas été consultés.

Selon les représentants du "Grand Conseil de la Nuit", la qualité d'un membre de la sécurité ne s'évalue pas à l'obtention d'une carte, ni à l'existence ou non de poursuites à son encontre. Ces personnes font souvent de la médiation, bien loin de la mission stricte d'un agent de sécurité privé, a relevé Mme Schlechten.

Lancement d'une pétition

"On se sent criminalisé", a fait remarquer Mme Schlechten. Pour tenter d'adoucir le règlement, le "Grand Conseil de la Nuit" a lancé une pétition qu'il remettra ensuite aux autorités genevoises. L'objectif serait d'apporter des petits aménagements au concordat pour l'adapter aux réalités du canton.

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