Pas tout à fait comme les autre, la Jeunesse de Lonay... C'est une évidence. Alors que la tradition veut que tambours et grosses caisses attendent patiemment la nuit du 31 décembre au 1e janvier pour saluer, dans le rythme et dans le fracas, l'arrivée de la nouvelle année, les membres de la société locale prennent, eux, de l'avance sur le calendrier pour se livrer à la rituelle tournée du village, la Saint-Sylvestre étant réservée, quant à elle, à la fondue chinoise que, depuis cinq ans, les jeunes préparent et servent à la population réunie à la salle des Pressoirs.
Les 28 et 29 décembre derniers, jusqu'à 22 heures, horaire tenant compte des doléances de personnes peu tolérantes au bruit, les Fourmis, sobriquet des habitants de cette commune rurale et urbaine, limitrophe de Morges, ont donc joué joyeusement et vigoureusement des baguettes et de la mailloche, pour anticiper le passage à 2017. Sauf que, par rapport à la situation courante, la majorité des instrumentistes étaient des filles. Une image qui prévaut également pour les effectifs de cette Jeunesse atypique. Sur les 21 membres actuels, 15, en effet, sont des femmes. L'une des manières de Lonay de déroger au profil ordinaire des Jeunesses campagnardes: fortement masculin, avec une prédominance des métiers manuels. L'autre étant la présence marquée, dans ses rangs, d'intellectuels, gymnasiens et étudiants à l'université. Dernière spécificité, la Jeunesse de Lonay n'accueille pas que des habitants du village, mais s'ouvre généreusement à des personnes provenant d'autres communes, y compris le chef-lieu du district. Portrait et ambiance.
Retrouvez cet article en version intégrale dans le Quotidien de La Côte du mardi 3 janvier.