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Le barman contredit la version du conseiller d'Etat genevois

Les avocats de ce dernier soulignent qu'il a été "victime d'une agression lâche par derrière et menacé" lors de la nuit de la Saint-Sylvestre.

18 janv. 2012, 18:00
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"Contrairement à ce qui a été dit, notre client n'a pas été agressé dans une empoignade virile pour défendre une dame qui aurait été insultée ou molestée. Pourquoi aurait-il déposé plainte si cela avait été le cas?" ont indiqué mercredi après-midi devant les médias Philippe Juvet et Roland Burkhard, avocats de l'employé du MàD.

Le responsable du bar de la discothèque a été auditionné pendant trois à quatre heures mercredi matin par l'Inspection générale des services, la police des polices. Selon ses avocats, ce Français domicilié en Suisse depuis six ans et qui ne fait pas de politique a donné une explication bien différente de celle présentée samedi aux médias par le conseiller d'Etat libéral-radical.

Agressé par derrière

Responsable d'une douzaine de personnes lors de la fête de la St-Sylvestre, il se rend aux toilettes du personnel vers 05h00. Il s'inquiète d'en voir sortir un homme qu'il ne connaît pas. Face à son insistance, l'inconnu finit par dire: "Je suis un employé, je travaille ce soir."

Comme il ne porte pas de bracelet identificatoire, le barman l'invite fermement mais sans agressivité à quitter les lieux, ce que le second fait, raconte Me Burkhard. Puis une employée du MàD sort des toilettes. S'ensuit un échange verbal entre le barman et cette dernière qui n'est ni insultant ni grossier.

Sorti fumer une cigarette, le responsable du bar est alors agressé par derrière par un homme qui lui serre le cou avec son bras. Selon les avocats, l'inconnu lui dit d'une voix normale quelque chose de l'ordre de: "Tu as agressé mon amie et je vais te tuer." Poussé, le barman tombe sur une barrière puis les deux hommes se retrouvent à terre, où il reçoit des coups dans le dos. Un portier intervient.

"Ce n'est que plus tard qu'on lui explique que c'est Mark Muller", précise Me Burkhard. Se plaignant de douleurs à la gorge et au poignet, le barman est emmené à la permanence médicale.

"Choqué"

Face à ces deux versions opposées, seuls les témoins peuvent faire la différence, estiment les avocats qui se disent confiants sur ce point. Il reviendra ensuite au procureur général Daniel Zappelli, qui veut aller vite dans cette affaire, d'ouvrir une instruction ou pas. Les avocats annoncent d'ores et déjà qu'il feront recours en cas de classement.

"En congé maladie depuis ces événements, notre client est toujours très choqué. Il l'est encore plus depuis ce matin, à la lecture de la plainte de Mark Muller datée du 11 janvier. La peine n'a pas d'importance; il veut la reconnaissance de son statut de victime", précise Me Juvet. Pour mémoire, le barman a déposé plainte le 4 janvier directement au poste de police.

En préambule, les avocats ont indiqué aux médias qu'ils ne feraient aucun commentaire sur les conséquences politiques de l'affaire pour Mark Muller ni sur la question morale de savoir pourquoi il était enfermé dans les toilettes avec une femme. Et de préciser que leur client est un employé sans histoire et visiblement sans antécédents judiciaires.

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