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Les jeunes doivent bénéficier de bourses au lieu de l'aide sociale

Deux tiers des jeunes qui bénéficient de l'aide sociale n'ont pas de diplôme professionnel. Pour leur faciliter l'accès à la formation, la Conférence suisse des institutions d'action sociale (CSIAS) demande aux cantons de leur fournir des bourses d'études qui couvrent le minimum vital.

03 janv. 2012, 17:07
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Dans la plupart des cas, les bourses d'études - non remboursables - sont conçues uniquement comme des participations aux coûts. Elles ne permettent pas aux jeunes d'en vivre, a relevé aujourd’hui devant les médias à Berne Dorothee Guggisberg, secrétaire générale de la CSIAS. Les jeunes dont les familles dépendent de l'aide sociale sont particulièrement touchés par ce manque de financement.

Or la qualification professionnelle est une clé dans la lutte contre la pauvreté. Selon la CSIAS, 3,9% des 18 à 25 ans touchent l'aide sociale, soit bien plus que les personnes plus âgées. Et la part des bénéficiaires de l'aide sociale sans formation est en augmentation depuis 2005.

Modèle vaudois

La CSIAS estime que les coûts de formation ne doivent pas être à la charge de l'aide sociale. Elle demande aux cantons que les jeunes dès 16 ans - suisses ou étrangers avec un permis de séjour régulier - issus de familles à faibles revenus puissent bénéficier de ces  bourses. Celles-ci doivent financer les études du degré tertiaire ou des apprentissages.

Le canton de Vaud a «osé et réussi» à harmoniser le système des bourses d'études et celui de l'aide sociale, selon Dorothee Guggisberg. Un projet lancé il y a cinq ans a permis à environ 1400 jeunes adultes de commencer une formation professionnelle, a relevé Philipp Müller, secrétaire général adjoint du Département vaudois de la santé et de l'action sociale.

Au total, 65% d'entre eux ont poursuivi leur formation ou obtenu un diplôme de fin d'apprentissage. Un an après avoir réussi leur CFC, la plupart ont trouvé un emploi. Et 600 jeunes adultes ont pu sortir de l'aide sociale. Le canton de Vaud pense que ce programme  permettra à moyen terme d'économiser quelque 10 millions de francs par an au niveau de l'aide sociale.

Lois cantonales hétérogènes

La CSIAS évalue à environ 140 millions de francs par année les  dépenses supplémentaires pour les cantons. Elle estime que le moment est propice à une harmonisation, puisque dans le cadre de la mise en place du concordat sur les bourses d'études, différents cantons réexaminent les conditions donnant droit à l'octroi de prestations et le montant de ces financements.

L'objectif est d'harmoniser les lois cantonales extrêmement hétérogènes en matière de bourses d'études. A l'heure actuelle, huit cantons ont adhéré au concordat, lit-on sur le site de la Conférence suisse des directeurs cantonaux de l'instruction publique. Au moins onze doivent y adhérer pour que le concordat puisse entrer en vigueur.

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