Ce professeur «ne fait plus partie de nos services», explique Michael Fiaux, porte-parole du Département de la formation, de la jeunesse et de la culture (DFJC) en confirmant une information du «Matin». Le professeur avait publié sur Facebook une photo de lui prise sous l'inscription «Arbeit macht frei» avec un plat de «nasi goreng» dans la main.
L'enseignant, baptisé catholique mais qui se considère comme juif puisque sa grand-mère maternelle l'était, indique qu'il s'oppose à cette décision de licenciement «pour justes motifs». Membre du Mouvement citoyens vaudois, candidat notamment au National ou aux dernières communales, il affirme que l'on veut «étouffer une personnalité publique».
«En tant que juif, j'ai le droit de faire des blagues sur les juifs», estime le professeur. S'il a dit que «Mein Kampf» était son livre préféré, c'était «pour faire le buzz». «Je n'ai jamais lu ce livre à chier. C'était de la provocation.»
«Mon parcours professionnel est irréprochable, je n'ai jamais été mal noté», martèle encore l'enseignant du primaire, désormais au chômage. «Je me suis excusé immédiatement» de ces photos prises à Auschwitz.
Pas une question communautaire
La CICAD (Coordination intercommunautaire contre l'antisémitisme et la diffamation) a «pris note» de la décision du département vaudois. Johanne Gurfinkiel, son secrétaire général, juge que «le caractère parfaitement scandaleux» du comportement de cet enseignant «ne doit pas être réduit à une question communautaire».
«Il n'y a pas que les juifs qui sont furieux» devant une telle attitude, venant en particulier de la part de quelqu'un qui devrait guider des élèves, relève-t-il.