Le procureur s’est montré implacable: Xavier Christe a requis une peine privative de liberté de 12 ans, sous déduction des jours passés en détention préventive, à l’encontre du meurtrier présumé de Ashleigh. La Morgienne de 25 ans est morte étranglée par son compagnon, le 28 octobre 2014, un sommelier et cuisinier d’origine suisse et mauricienne.
Le représentant du Ministère public a demandé à ce que le prévenu soit maintenu en détention pour des motifs de sûreté et ordonné un traitement ambulatoire en milieu carcéral pour son trouble mixte de la personnalité - avec des tendances paranoïaques et narcissiques - et son addiction à l’alcool afin d’éviter toute récidive. «Il est exclu de prendre le moindre risque pour la sécurité publique», a-t-il affirmé.
Le procureur n’a pas mâché ses mots et brossé un portrait assez sombre du prévenu, comme le lui a reproché ensuite l’avocat de la défense. «Ashleigh Jenny a été tuée par celui qui prétendait l’aimer. Elle n’a pas vu le danger», a déclaré hier, notamment Xavier Christe.
Après le réquisitoire du Parquet, la Cour du Tribunal criminel de l'arrondissement de La Côte a entendu les plaidoiries de l'avocat des parents et de la défense. Me Patrick Mangold, avocat de la partie civile, a réfuté la théorie selon laquelle il s'agirait d'un "crime d'amour" et a même évoqué un "crime machiste". Quant à l'avocat de la défense, il a tenté de brosser un portrait tout en nuances de son client, relevant ses qualités tant humaines que professionnelles, mais sans diminuer toutefois la gravité des faits commis et la violence du drame.
Quant au prévenu, il a conclu: «Je regrette du fond du cœur. Je ne me pardonnerais jamais ce meurtre». Verdict lundi.
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