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Une étude relativise ses effets pervers dans le canton de Vaud

Les implantations d'entreprises étrangères contribuent au développement du canton de Vaud, mais d'une façon limitée, relève une étude du CREA publiée mercredi.

25 janv. 2012, 13:57
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Selon ses résultats, les effets pervers de la promotion économique sont largement fantasmés.

La promotion économique vaudoise exogène (effectuée à l'étranger) a été attaquée ces derniers mois. Le camp rose-vert notamment a dénoncé son caractère pervers sur le marché du logement, le prix du terrain ou sur les transports publics, a relevé Christophe Reymond, secrétaire général de la Fédération patronale vaudoise (FPV) devant la presse.

La Chambre vaudoise immobilière, la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie et la FPV ont voulu en savoir davantage. Ils ont mandaté l'institut CREA de l'Université de Lausanne pour passer en revue l'évolution économique du canton au cours de la dernière décennie.

Idée reçue

Le document intitulé "Le dynamisme vaudois sous la loupe" remet les pendules à l'heure, a relevé Olivier Feller, directeur de la CVI. La part des entreprises implantées grâce à la promotion économique exogène représente en effet en moyenne 5,8% du total des nouvelles entreprises du canton, a détaillé Délia Nilles, directrice adjointe du CREA.

Entre 2001 et 2009, les emplois issus de l'implantation atteignent 15,6% des postes de toutes les nouvelles sociétés créées. En moyenne annuelle, cela représente 0,3% du total des emplois, a précisé Mme Nilles. Les entreprises étrangères créent en outre en moyenne cinq emplois au moment de leur installation.

Haute valeur ajoutée

L'étude a également mis en lumière le dynamisme et la diversification de l'économie depuis une décennie. La croissance du PIB dépasse la moyenne helvétique depuis 2003. Il en va de même en terme de création d'entreprise et d'emploi.

Le renforcement se constate non seulement dans les domaines de la construction ou du commerce, mais aussi dans des branches à très haute valeur ajoutée comme la chimie, les technologies de pointe ou les assurances, a souligné Mme Nilles.

Administration trop lourde

Ombre au tableau, le poids très élevé de l'administration publique dans le PIB vaudois. Il explique, selon les organisations économiques, une fiscalité peu attractive. Ce secteur regroupe près du 30% du total des emplois et pèse pour 22,6% dans la valeur ajoutée cantonale, a relevé Claudine Amstein, directrice de la CVCI.

Ce chiffre est particulièrement élevé en regard des 15,7% de l'administration zurichoise dans la valeur ajoutée totale. "Une fonction publique forte n'a pas que des effets négatifs. Mais Vaud a atteint la taille critique: un emploi sur trois, c'est assez", a noté Mme Amstein.

Bien fragile

L'essor économique est un bien précieux, mais fragile. Les cas de Bobst (machines) et Novartis (pharma) l'ont bien montré. C'est pourquoi Vaud doit se concentrer à l'avenir sur le renouvellement de son tissu économique et poursuivre sa diversification, a poursuivi la directrice de la CVCI.

Cela ne rend que plus nécessaire une autorité publique ne péjorant pas les conditions-cadre. Son action doit aller dans le sens d'une amélioration des infrastructures, d'une diminution de la pression fiscale, ainsi que de la poursuite des efforts de la promotion économique.

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