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76,6 millions demandés par la Municipalité de Lausanne pour le stade de 12 000 places

Pour que la Tuilière devienne un stade digne de ce nom, la Municipalité de Lausanne demande un crédit 76,6 millions de francs. Le lieu servira à d'autres activités que les matchs du LS.

12 déc. 2016, 11:40
/ Màj. le 12 déc. 2016 à 16:29
Une enceinte positive pour l'image positive de la ville de Lausanne? Peut-être mais ça a un prix.

Le stade de football de la Tuilière devrait accueillir son premier match du Lausanne-Sport en septembre 2019. Mais auparavant plusieurs étapes restent à franchir. La mise à l'enquête est en cours et un crédit de 76,6 millions de francs est demandé au Conseil communal.

Erigé sur les hauts de la ville, ce stade de 12 000 places assises est appelé à remplacer la Pontaise. Son nom n'est pas encore connu; il sera vraisemblablement en lien avec un sponsor ou un mécène. Le FC Lausanne-Sport est chargé de le dénicher.

"Ce stade est nécessaire, car la Pontaise ne correspond plus aux exigences du football moderne", a rappelé lundi devant la presse Oscar Tosato. Le municipal rappelle que Lausanne se doit d'avoir des infrastructures sportives dignes de son statut de capitale olympique.

Le crédit de construction de 76,6 millions de francs a été adopté par la municipalité et vient d'être transmis au Conseil communal. Le législatif devrait le voter au printemps 2017. La mise à l'enquête publique court jusqu'au 16 janvier. Selon le scénario idéal, les travaux débuteront en été 2017 pour une inauguration en été 2019.

Terrain synthétique

Le stade sera équipé d'un revêtement synthétique. "C'est le choix de la raison, pas celui du coeur. Tous les vrais footeux préfèrent de l'herbe, mais il faut faire avec les circonstances. Il n'était pas envisageable d'avoir un terrain en herbe à cette altitude. Et il y a de gros progrès qui se font dans le synthétique", a expliqué Alain Joseph, président du club.

Le stade répondra aux normes de la Swiss Football League et de l'UEFA. "C'est un stade à vocation nationale et cantonale, pour tous les grands rendez-vous vaudois", a expliqué Oscar Tosato. Le Lausanne-Sport sera l'équipe résidente, de même que Team Vaud, à savoir les équipes juniors de M15 à M21.

Un seul site pour le football

Relève, élite et populaires joueront et s'entraîneront sur le même site, près de la Blécherette, car derrière le stade-phare, neuf autres terrains de football sont cours d'aménagement. Le tout fait partie de Métamorphose, le grand plan urbanistique de la ville.

Le stade de la Tuilière sera accessible en transports publics, le futur métro M3 s'arrêtera juste devant. La construction, basée sur les standards Minergie, comprendra des panneaux solaires sur le toit et sur une façade. Les impacts sonores et lumineux seront limités au maximum.

Public, VIP et sponsors pourront être accueillis correctement: le projet inclut un restaurant de 150 places, un business club d'une capacité de 500 personnes, des salles multifonctions et 12 loges modulables d'une capacité totale de 250 personnes.

Le club gérera le stade

Pour l'exploitation, la Ville a conclu un partenariat public-privé avec le Lausanne-Sport, qui sera chargé de la gestion. "Le Lausanne Sport devra faire vivre ce stade. Il n'y aura pas de conflit d'intérêts, comme cela s'est produit ailleurs, entre le propriétaire, l'exploitant et le club résident", a expliqué M.Tosato.

Le club investira dans les équipements d'accueil et de restauration un montant de l'ordre de 7 millions de francs. Pour l'entretien du stade proprement dit, il recevra environ 1,1 million de la Ville.

Des concerts pour diversifier les revenus

Alain Joseph a "envie de faire vivre ce magnifique stade", mais il sait que ce sera "compliqué". "Il y aura 18 matchs de championnat, deux ou trois de coupe, les entraînements, les activités des jeunes".

Le président espère que l'enceinte permettra d'attirer plus de spectateurs payants. Et il ne ferme pas la porte à l'organisation de concerts ou de spectacles. "C'est réalisable. Il faut réfléchir. Nous devons nous approprier cette gestion, c'est aussi un métier".

 

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