A la mi-journée, une cinquantaine de personnes se sont réunies devant l’entrée des urgences de la Policlinique médicale universitaire (PMU), à Lausanne. Une banderole donne le ton: «Personnel surmené et énervé! Santé en danger».
«Il y a un certain ras-le-bol, un épuisement total», explique à Keystone-ATS Véronique Schober, présidente de la commission du personnel du CHUV. Les gens sont fatigués, même s’ils sont fiers de ce qu’ils font au quotidien pour apporter leur aide aux patients.
Les grévistes réclament un renforcement des effectifs, une revalorisation salariale et une prime Covid pour tous – le montant de 900 francs n’étant prévu que pour certaines catégories de personnes, à des conditions restrictives.
«Les soignants étaient en première ligne, mais il ne faut pas oublier les transporteurs patients, la logistique, les aides-soignants, l’accueil, tout le personnel du CHUV qu’on ne connaît pas», a ajouté Mme Schober.
Une rencontre avec le Conseil d’Etat
La situation était déjà tendue avant même la pandémie. Les taux d’absence atteignent jusqu’à 30% au bloc opératoire, jusqu’à 25-30% aux soins intensifs, selon le syndicaliste. «Les personnes sont tellement poussées à bout qu’elles s’écroulent», explique à Keystone-ATS David Gygax, secrétaire syndical au SSP
Le Conseil d’Etat a accepté une rencontre mardi prochain. «Il nous l’a annoncé mardi soir vers 22h», à la veille de la grève, observe le syndicaliste.
Mardi devant la presse, le directeur général du CHUV Philippe Eckert disait comprendre la fatigue et la lassitude de ses équipes, qui se sont beaucoup engagées durant la pandémie. Exemples à la clé, il expliquait travailler depuis plusieurs années à une amélioration de leurs conditions de travail. Et surtout assurait que la grève ne perturberait en aucun cas les soins aux patients.