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Accident de Daillens: le transvasement des produits chimiques toujours en cours

Le transvasement des produits chimiques se poursuit à Daillens, dans le canton de Vaud. Après l'installation de grues, le relevage des wagons-citernes aura lieu cette nuit. Le déraillement samedi de ce train transportant des substances dangereuses entraîne aussi beaucoup de difficultés pour les pendulaires.

27 avr. 2015, 17:35
Une personne en combinaison de protection chimique intervient près de wagons citernes couchés suite au déraillement d'un convoi de marchandise.

Les opérations de transvasement des produits chimiques étaient toujours en cours ce lundi en fin d'après-midi à Daillens, après le déraillement samedi d'un train transportant des substances dangereuses. 

Deux grues ont été installées. "C'est un travail chirurgical de pointe, une affaire compliquée et technique. Une fois que nous aurons pu vider le solde d'acide chlorhydrique, nous serons sortis de la phase rouge", a ajouté Denis Froidevaux.

Plus d'une centaine de personnes sont engagées en permanence sur le site. Difficile de dire combien de temps prendront les opérations de relevage. Suivront le dégrappage du sol: enlever les voies, le ballast et la terre souillée, puis tout reconstituer. Pour le gros des travaux, le spécialiste espère "voir le bout du tunnel jeudi".

Quels dommages sur la nature vaudoise?

"Pour l'heure, nous sommes incapables de dire quels sont les dommages réels à l'environnement. Mais nous suivons de près la situation", a ajouté M. Froidevaux. La Direction générale de l'environnement effectue des contrôles réguliers des eaux.

Des mesures de contrôle sont effectuées pour prévenir tous dégâts écologiques et préserver la qualité des eaux. De même pour le suivi la pollution des sols. Quant au trafic ferroviaire sur la ligne Lausanne-Yverdon, il reste interrompu. Un système de bus et des déviations de trafic, tant passagers que marchandises, a été mis en place par les CFF. Les usagers sont invités à consulter la page dédiée sur ce lien

Plusieurs voix politiques s'élèvent

La conseillère d'Etat vaudoise Nuria Gorrite a réclamé des mesures pour limiter le trafic de matières dangereuses et renforcer la sécurité. "Il faut donner au Conseil fédéral les compétences de restreindre, voire d'interdire le passage des matières dangereuses, en particulier le chlore".

Elle regrette que le Conseil national vienne de refuser de le faire lors de la révision de la loi sur le transport de marchandises. Un groupe de travail, qui réunit des représentants de la Confédération, des cantons, des CFF et des entreprises concernées, a jusqu'à la fin de l'année pour faire des propositions. "Il faut accélérer la recherche de solutions", a estimé la Vaudoise.

"On nous disait que le risque d'un accident était quasi nul: on voit qu'il n'est pas nul", a renchéri Mme Gorrite. Outre la limitation des convois dangereux, les solutions passent aussi par "une attention accrue à apporter à l'entretien du réseau ferré" et aussi au matériel. "Il faut s'assurer que ces wagons résistent aux chocs".

Aide genevoise pour financer la production du chlore en local

Pour éviter le transport d'une matière dangereuse comme le chlore, le conseiller d'Etat genevois Antonio Hodgers a proposé de fabriquer le chlore là où il est utilisé. Et il s'est engagé, sur les ondes de la RTS, à donner un coup de pouce financier à l'installation d'usines de production de chlore en Valais.

Nuria Gorrite soutient l'idée de produire le chlore là où il est utilisé, notamment chez Syngenta à Monthey et Lonza à Viège. Mais elle n'entend pas "mettre à la charge des collectivités publiques les coûts d'exploitation d'entreprises chimiques qui dégagent de juteux bénéfices", a-t-elle dit.

 

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