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Accident de grue: les trois hommes condamnés avec sursis à Yverdon

La Cour a rendu son verdict lundi à Yverdon dans l’affaire de l’accident de grue qui a été fatal à un ouvrier en 2016. L’entrepreneur, le contremaître et le grutier écopent respectivement de 18 mois de prison, 12 mois de prison et 180 jours-amende avec sursis.

26 nov. 2019, 08:46
a Cour a rendu son verdict lundi à Yverdon dans l'affaire de l'accident de grue qui a été fatal à un ouvrier en 2016.

Le Tribunal correctionnel de l’arrondissement de la Broye et du Nord vaudois a condamné cet entrepreneur portugais de 60 ans à 18 mois de prison, avec sursis de quatre ans, pour l’homicide par négligence de l’un de ses ouvriers de 50 ans, survenu 11 octobre 2016 à Villars-le-Grand. Il a également été jugé coupable d’instigation à induction de la justice en erreur et instigation à entrave à l’action pénale. L’avocat de l’entrepreneur avait plaidé l’acquittement.

Son contremaître de 54 ans a écopé de 12 mois de prison avec sursis de deux ans pour homicide par négligence, dénonciation calomnieuse, entrave à l’action pénale et instigation à induction de la justice en erreur. Son grutier de 47 ans, qui est aussi son neveu, écope de 180 jours-amendes à 40 francs avec sursis de deux ans pour induction de la justice en erreur et entrave à l’action pénale. Le Ministère public avait requis contre les trois hommes respectivement 24 et 18 mois d’emprisonnement ferme et 270 jours-amendes.

Au civil, l’entrepreneur et son contremaître devront verser conjointement 15 000 francs à la mère du défunt, 15 000 francs à son père et 7500 francs à son frère.

Six précédents

A l’instigation de ce patron, les trois hommes avaient inventé une version des faits moins accablante pour celui-ci et pour les assurances. Le jour du drame, le contremaître avait utilisé la grue, alors qu’il n’était pas titulaire du permis ad hoc. Ce faisant, il avait fait basculer son lourd chargement mal arrimé sur deux palettes vers son collègue. Grièvement blessé, cet homme est décédé le soir même.

Suite à l’accident, le contremaître, son employeur et le grutier diplômé avaient choisi de faire croire aux policiers que c’est ce dernier qui pilotait l’engin fatal au moment du drame. Facteur très aggravant, la Suva avait déjà constaté à six reprises entre 2004 et 2016 que dans cette entreprise, les ouvriers manipulaient les grues sans permis.

Ni la procureure ni les avocats des prévenus, qui ont semblé soulagés, ne savent s’ils feront appel de ce verdict au Tribunal cantonal.

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