La collision mortelle du train LEB avec une piétonne à l'avenue d'Echallens à Lausanne en octobre 2013 était inévitable au vu des circonstances. Le Service suisse d'enquête sur les accidents (SESA) a rendu son rapport. Il recommande d'enterrer ce tronçon urbain dangereux, ce que les autorités ont décidé de faire.
En milieu de journée, le 18 octobre 2013, malgré le signal d'avertissement du train, une femme a été happée par le LEB alors qu'elle traversait sur le passage clouté. Elle est décédée sur place, causant une forte émotion et poussant les autorités à améliorer la sécurité et à lancer les procédures pour mettre ce tronçon en souterrain.
Rapport final
Dans son rapport final diffusé mardi, le SESA détaille le tragique événement. Ni le conducteur, ni le matériel ne peuvent être mis en cause. La vitesse maximale admissible n'a pas été dépassée.
Le mécanicien a actionné le signal d'avertissement et déclenché le freinage d'urgence environ 14 mètres avant le passage pour piétons, alors que le LEB circulait à la vitesse de 30 km/h.
Inévitable
Pour stopper, le train avait besoin de 26 mètres. Il s'est donc arrêté environ 12 mètres après le passage clouté. "La collision avec le piéton était inévitable", constate le SESA.
Cette avenue, où se côtoient train, bus, voitures, autres usagers de la route, et piétons, a toujours fait problème. Depuis l'introduction en août 2013 de la cadence au quart d'heure, le risque d'accident a augmenté de manière proportionnelle. Il est "très élevé" sur les quatre passages pour piétons, souligne le SESA.
Gros projet
Face à cette problématique, le SESA rappelle qu'en 1972 déjà un rapport d'expertise préconisait la mise en souterrain du parcours urbain. Après ce nouvel accident, il formule la même recommandation. En novembre dernier, Lausanne et le canton de Vaud ont dit espérer enterrer le LEB sous l'avenue d'Echallens à l'horizon 2020, pour un coût total de 145 millions de francs.