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Affaire Voiblet: apparition d'un Groupe libéral-conservateur au Conseil communal de Lausanne

Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson ont annoncé la création d'un Groupe libéral-conservateur au Conseil communal de Lausanne.

21 avr. 2016, 17:07
Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson ont été exclus du parti lors du congrès de Savigny du 15 avril.

Nouveau rebondissement dans les péripéties de l'UDC Vaud. Exclus du parti, Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson annoncent la création avec trois autres UDC d'un Groupe libéral-conservateur au Conseil communal de Lausanne. La direction de l'UDC Vaud déplore une initiative "hâtive" et attend leur démission, ce qu'ils refusent.

Le Groupe libéral-conservateur sera formé des conseillers communaux UDC Claude-Alain Voiblet, Pierre Oberson, Henri Ricart, Nicola Di Giulio et Philipp Stauber. Il sera ouvert aux autres élus UDC au Conseil communal de Lausanne, indique jeudi le groupe dans un communiqué.

Avec cette décision, Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson veulent "s'affranchir" des démarches d'exclusion de l'UDC Vaud et préserver leur accès aux commissions du Conseil communal de Lausanne, précise le communiqué. Les deux élus ont été exclus du parti lors du congrès de Savigny du 15 avril pour avoir collé des affiches électorales sur celles d'autres collègues candidats aux fédérales.

Une autre solution sur la table

Cette volonté de créer un nouveau groupe a "surpris et attristé" l'UDC Vaud, déclare Kevin Grangier, secrétaire général du parti interrogé par l'ats. "Il existait une autre voie", avec des pourparlers en cours et une information diffusée hier mercredi à tous les membres, poursuit le responsable.

Après le congrès et toutes ses réactions "émotionnelles", les discussions avaient repris. La direction de l'UDC Vaud a proposé une solution "10+2" pour le Conseil communal de Lausanne, autrement dit les dix élus UDC avec Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson siégeant comme indépendants, explique Kevin Grangier.

Doutes sur la manoeuvre

Cet arrangement avait le vent en poupe, selon le secrétaire général. Jusqu'au communiqué de presse de Philipp Stauber de jeudi matin qui casse toute volonté d'apaisement. "Pour des motivations nombrilistes", regrette Kevin Grangier qui attend la démission des sécessionnistes, si la manoeuvre "devait se confirmer".

Les deux nouveaux UDC Henri Ricart et Nicola Di Giulio se sont peut-être laissé embarquer dans une aventure dont ils ne mesurent pas tous les enjeux, veut croire Kevin Grangier. L'échéance prochaine est le 29 avril, date à laquelle le bureau du Conseil communal veut avoir toutes les cartes sur la table pour organiser la nouvelle législature.

Cantonales de 2018

A plus long terme, Kevin Grangier rappelle l'échéance essentielle des élections cantonales du printemps 2018. Si l'on imagine que l'UDC reprenne son siège au gouvernement avec Jacques Nicolet actuel conseiller national, une porte s'ouvrirait à Berne pour Claude-Alain Voiblet. Le secrétaire général voit en revanche davantage d'obstacles pour un sécessionniste décidé à "faire payer au groupe UDC de Lausanne la facture de son exclusion".

Pour sa part Philipp Stauber est clair: "pas de démission, c'est pas une question à l'ordre du jour, nous formons un groupe pour avoir accès aux commissions", martèle-t-il en ne cachant pas toute la défiance que lui inspire l'UDC Vaud.

 

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