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Affaire Voiblet: l'UDC sort la carte de la transparence

Le feuilleton de l'exclusion de Claude-Alain Voiblet continue. L'UDC Vaud sort les documents sur les raisons qui l'ont amené à prendre cette décision.

17 mars 2016, 16:56
L'UDC Vaud sort les documents qui expliquent les raisons de l'exclusion de Claude-Alain Voiblet (à droite sur cette photo).
Résumé des faits, e-mails, photographies, articles de presse et courriers divers: l'UDC Vaud a présenté les éléments qui l'ont amenée à prononcer l'exclusion de Claude-Alain Voiblet. Ces mêmes documents avaient été montrés la veille au président de l'UDC Suisse Toni Brunner.
 
Les documents, pour certains confidentiels, ont été présentés à la presse puis soigneusement récupérés par le secrétaire général de l'UDC vaudoise, Kevin Grangier. Ils illustrent les étapes d'une affaire "grotesque" au départ - coller ses propres affiches sur celles d'un collègue de parti - mais qui s'est envenimée au fil des mois.
 
Pour l'UDC Vaud, il n'y a guère de doute: elle possède des "éléments solides" pour dire que Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson, présidents et vice-présidents des sections de la ville et du district de Lausanne, ont menti. Ils ont participé à ce collage d'affiches nocturne à la fin du mois de septembre 2015.
 
L'action s'apparente à un règlement de comptes. Les 12 à 20 affiches recouvertes n'étaient pas n'importe lesquelles: c'était celle des candidats au Conseil des Etats, Michaël Buffat et Fabienne Despot, l'ex-présidente qui était l'été dernier au coeur d'une affaire d'enregistrement clandestin. Il est faux de dire qu'elles ont été remplacées parce qu'elles étaient endommagées, assure Kevin Grangier.
 

Ignorance et défiance

 
Pourquoi aller aussi loin que l'exclusion? La section cantonale attendait des explications, elle était prête "à passer l'éponge" en cas d'excuses: "on nous a répondu par l'ignorance ou la défiance. On ne veut plus permettre une certaine forme d'impunité dans ce parti. Il ne peut pas y avoir de justice à deux vitesses, l'une pour les élites, l'autre pour les simples membres", a ajouté M. Grangier.
Il fallait donner "un signal à celles et ceux qui nuisent au parti". Il n'y avait "pas d'autre voie possible", a ajouté le secrétaire général qui précise que les statuts ne prévoient pas le blâme.
 

Changement de ton

 
Il reconnaît que "beaucoup ont sous-estimé la réaction de l'UDC Vaud. Beaucoup ont été surpris par le "changement de ton".
L'UDC Suisse avait reçu les documents avant même la décision d'exclusion. Mais mercredi, Kevin Grangier et le président Jacques Nicolet sont allés à Berne expliquer leur position à Toni Brunner. Le président de l'UDC Suisse est "exaspéré par ces polémiques. Il souhaite qu'on puisse régler cette affaire de la meilleure manière possible", selon M. Grangier.
Contactée, l’UDC Suisse précise qu'elle "est en discussion avec les personnes concernées. Mais on ne fait pas des commentaires", a ajouté Silvia Bär, secrétaire générale adjointe.
 

Changement attitude

 
Claude-Alain Voiblet et Pierre Oberson ont jusqu'au 10 avril pour recourir contre leur exclusion. Puis le congrès tranchera le 14 avril. Kevin Grangier laisse la porte ouverte à la discussion mais réclame un "changement d'attitude". "Pour un rétropédalage, il faudra quelque chose de significatif. Mais si la majorité du congrès dit ensuite que cela suffit, eh bien cela suffit".
 
Après les médias, les documents peuvent désormais aussi être consultés par les membres de la section de Lausanne. L'UDC Vaud a écrit mercredi aux 390 membres de la section locale en leur proposant des dates.
 
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