Trois clips différents parlent de la clope, de l’alcool et de la beuh, à savoir le cannabis. Ils utilisent les mots des jeunes, largement puisés dans l’argot et le verlan, et sont réalisés à la mode youtubeur, avec un jeune dans son salon, seul face à la caméra.
«Faut que je vous dise. Depuis la rentrée, mes potes, ils arrêtent pas de méfu (fumer). Mais pas des garos, hein, de la weed». S’ensuivent toute une série de problèmes qui amènent l’adolescent à conclure: «Comme quoi, bédave (fumer du hashisch), c’est pas si frais (cool). Et toi, t’en penses quoi ?»
Imaginés avec des jeunes
Des scénarios similaires, coécrits avec des jeunes, ont été imaginés pour le tabac et l’alcool. «C’est tellement facile de choper (acheter) de la tise (alcool)», dit le pseudo-youtubeur. Qui constate un peu plus tard: «Y a un gars, il quiche (vomit) sur le canapé.»
Après le succès d’une précédente campagne axée sur l’alcool («Pote bourré, pote en danger»), la ville de Lausanne a voulu élargir son propos au tabac et au cannabis, deux substances couramment consommées par les adolescents. Une vingtaine de jeunes de 13 à 25 ans ont été consultés pour réaliser cette action de prévention.
La campagne «13-17.ch» se déploiera jusqu’au 26 mai. Les trois clips de prévention seront diffusés sur les réseaux sociaux et les sites internet des partenaires. Le 24 mai, les familles sont conviées à un spectacle d’improvisation sur la thématique.
Deux demi-journées de sensibilisation sont proposées en mai aux éducateurs et aux professionnels qui sont au contact des jeunes. Les correspondants de nuit montreront les clips de prévention aux jeunes noctambules. Enfin, des actions se tiendront dans les écoles.