Les investisseurs intéressés à réaliser le premier quart de l'écoquartier des Plaines-du-Loup peuvent soumettre leur dossier à la ville de Lausanne. La municipalité a publié vendredi un premier appel d'offre. Les chantiers devraient démarrer en 2018 et les premiers habitants emménager dès 2020.
"Nous entrons dans une phase de réalisation très concrète", a déclaré devant la presse Grégoire Junod, conseiller municipal en charge du logement. Un premier plan partiel d'affectation sera mis à l'enquête publique entre fin 2015 et début 2016.
L'appel d'offre porte sur le quart nord du futur écoquartier des Plaines-du-Loup, un des volets emblématiques du projet Métamorphose. Cette portion implique la création de 1000 logements (2200 habitants), 23'800 m2 d'activités privées et de commerces (1100 emplois) et 8900 m2 d'équipements publics (école, crèche, salle de gym, etc).
Energétiquement exemplaire
"Avec ce projet ambitieux, inspiré de grands quartiers écologiques européens , quelque chose d'important va se réaliser", a annoncé le syndic Daniel Brélaz. L'écoquartier se veut en effet énergétiquement exemplaire, en misant essentiellement sur le renouvelable. Les investisseurs devront intégrer ce paramètre dans leurs projets.
"Le chauffage proviendra de la géothermie, des pompes à chaleur et de la récupération des eaux usées, a précisé le Vert. Quant à l'électricité, elle sera composée à 25% de panneaux solaires installés sur place et à 75% de courant Nativa (solaire, hydraulique et éolien) fourni par les services industriels.
Des principes contraignants en matière d'aménagement urbanistique et paysager guideront également les investisseurs. "Il y aura par exemple l'obligation de mettre des éléments végétaux ou des panneaux photovoltaïques sur les toits", a indiqué le directeur des travaux Olivier Français.
Eviter la boboïsation
La mixité sociale constitue un autre élément-phare des Plaines-du-Loup. "Nous voulons éviter un écoquartier boboïsé ou gentrifié", a ajouté le socialiste Grégoire Junod. La ville prévoit donc 30% de logements subventionnés, 40% de logements régulés et 30% de logements en marché libre ou en propriété par étage (PPE).