Vaud: davantage de jeunes face à la justice
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21.04.2021 14:00Votation Le Conseil d’Etat vaudois a décidé d’invalider la votation du 10 février dernier sur la rénovation du centre des congrès de Montreux. L’ensemble des électeurs n’a pas bénéficié des conditions de vote prévues par la loi, explique-t-il.
Le Conseil d'Etat vaudois a invalidé la votation du 10 février sur la rénovation du centre de congrès de Montreux. Les électeurs étrangers n'ont pas bénéficié des conditions de vote prévues par la loi. La suite dépendra fortement d'un éventuel recours.
A l'issue d'une campagne tendue, le projet de sécurisation et de développement du Centre de congrès (2m2c) avait été rejeté à une toute petite majorité. Le "non" s'était imposé avec seulement 94 voix d'écart, rappelle mercredi le canton.
A la suite du scrutin, 97 recours ont été déposés auprès du préfet pour contester le bon déroulement de la votation. En effet, 1397 électeurs étrangers - qui peuvent voter sur le plan communal dans le canton de Vaud - n'ont pas reçu le matériel de vote, et n'ont donc pas pu exercer leurs droits politiques.
Consciente de l'erreur, la municipalité avait étendu les horaires de son greffe pour permettre aux électeurs étrangers de venir chercher leur matériel de vote. Sur 1397 personnes, 211 se sont déplacées, et 146 ont voté. "Seuls 10% des électeurs étrangers ont voté, alors qu'ils sont d'habitude 25-26% à participer aux scrutins communaux", a expliqué à Keystone-ATS la conseillère d'Etat Béatrice Métraux.
Pour le Conseil d'Etat, le problème d'acheminement du matériel électoral a eu "un impact significatif" sur le déroulement du scrutin, ajoute Mme Métraux. Sur proposition du préfet, l'exécutif a déclaré 91 recours recevables et a invalidé la votation. Cette décision peut faire l'objet d'un recours auprès de la Cour constitutionnelle, dans un délai de 10 jours.
Le rejet du projet de rénovation avait provoqué un choc auprès de la municipalité de Montreux, des acteurs touristiques et du Montreux Jazz Festival, notamment. Pour eux, le centre des congrès est un atout essentiel de la région, et se devait d'être modernisé et développé.
La municipalité soutenait des travaux budgétés dans leur ensemble à 87 millions de francs, dont 27 millions pour la commune. Et aucun plan B ne semblait se dessiner après le rejet en votation.
Les acteurs économiques régionaux avaient alerté mardi sur les conséquences désastreuses du vote de février. Entre 20 et 30% des nuitées vont être perdues ces prochaines années en raison des congrès et évènements qui ne viendront plus au 2m2c. A leurs yeux, la meilleure solution serait une nouvelle votation, avant fin juin 2019.
La balle est désormais dans le camp de la commune de Montreux et des opposants. Béatrice Métraux souligne "qu'aucune considération politique, ni économique n'a joué de rôle" dans la décision du Conseil d'Etat d'invalider la votation.
La suite du dossier dépend d'un éventuel recours. Les Verts et Montreux Libre attendent de connaître les considérants de l'annulation pour prendre position. Le syndic Laurent Wehrli se contente de prendre acte de la décision du gouvernement.
Tout le monde attend de savoir s'il y aura ou non un recours
Recours ou pas contre la décision du Conseil d'Etat vaudois d'annuler le vote sur le centre de congrès ? «Nous n'avons pas tous les éléments pour décider. Nous attendons les considérants de la décision pour nous prononcer sur la suite à donner», indique le conseiller communal écologiste de Montreux, Florian Chiaradia.
Même réponse ou presque de la part de Christophe Privet, conseiller communal de Montreux Libre. Il faut attendre l'entier de la décision du Conseil d'Etat pour prendre position. L'élu ajoute seulement qu'il déplore «l'amateurisme» de la municipalité avec ses bugs informatiques, le deuxième en trois ans. Et que chaque citoyen de Montreux peut faire recours.
Interrogé mercredi, le syndic de Montreux Laurent Wehrli reste prudent. «On prend acte» de la décision du gouvernement. «Nous le remercions pour sa rapidité et l'on va analyser maintenant les différentes variantes».
«En tant que syndic, je n'ai pas à être satisfait ou insatisfait» de cette décision, poursuit Laurent Wehrli. L'Établissement cantonal d'assurance contre l'incendie et les éléments naturels (ECA) est en train de faire ses analyses. «Nous allons poser calmement les éléments sur la table, mais surtout nous attendons de savoir si un recours sera déposé».
Selon Laurent Wehrli, légalement et politiquement, il serait tout à fait possible de revoter sur le même projet. C'est même ce que demandent les recourants, ajoute-t-il sans pour autant dire qu'il privilégie aujourd'hui cette solution.
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