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Conseil d’Etat: l’UDC Pascal Dessauges obtient le soutien du PLR Vaud

La droite vaudoise resserre les rangs. Réuni en congrès extraordinaire mercredi soir à Epalinges, le PLR a décidé de soutenir Pascal Dessauges, candidat de l’UDC, en vue de l’élection complémentaire au Conseil d’Etat du 17 mars.

17 janv. 2019, 08:18
Pascal Dessauges, candidat de l'UDC à la succession de Pierre-Yves Maillard, a reçu le soutien du PLR Vaud.

Le scénario d’une alliance avec l’UDC a été validé par 222 voix pour quatorze contre et huit abstentions, a annoncé le président du PLR Vaud Marc-Olivier Buffat. Il devrait permettre au centre-droit de renverser la majorité de gauche.

Le préfet du Gros-de-Vaud, Pascal Dessauges, 54 ans s’est présenté devant les délégués PLR comme un «homme d’exécutif». «Mon objectif principal est de retrouver une majorité de centre-droite conforme à celle du Grand Conseil», a-t-il déclaré.

«Les choses n’ont pas toujours été faciles. Mais nous devons mettre en avant les dossiers sur lesquels nous avons collaboré au Grand Conseil. Une campagne commune pourrait sceller le renouveau d’une saine collaboration au sein de nos partis», a poursuivi l’UDC, qui a été chaleureusement applaudi.

Options évaluées

Comme à chaque fois, certaines voix discordantes se sont faites entendre face à une nouvelle alliance avec l’UDC, après deux tentatives infructueuses. La stratégie proposée offre un boulevard à la socialiste Rebecca Ruiz, a relevé un délégué qui aurait préféré que le parti présente «si possible une femme et si possible en provenance de la Broye».

«Deux candidats pour un siège cela paraît dangereux dans la configuration actuelle. Les options ont été posées, dépecées», a répondu Marc-Olivier Buffat. Il a rappelé que, dès l’annonce du départ possible de Pierre-Yves Maillard, la direction, le comité ont évalué différentes variantes.

«Dans un premier temps, on a choisi l’option de privilégier le départ d’un de nos conseillers d’Etat. Cette opportunité ne s’est pas concrétisée. On a également estimé que l’option du 4e siège PLR devait être abandonnée, car il ne s’agit pas d’une option durable.»

Revendication légitime

Et le président de souligner que la revendication de l’UDC de récupérer son siège perdu en 2011 ne peut pas être considérée comme illégitime. «C’est un candidat face à la galaxie de gauche. C’est un vrai choix, une vraie opportunité pour reprendre la majorité au Conseil d’Etat.»

La personnalité du candidat UDC a fait la différence. «On élit un homme», a rappelé l’ancien constituant Gérard Bühlmann qui s’est dit traumatisé par le soutien en 2011 à Claude-Alain Voiblet. «Pascal Dessauges n’est pas un Claude-Alain Voiblet. C’est le seul qui peut se présenter», a-t-il relevé. «C’est le moins crouille de toute l’équipe», a ajouté le député Daniel Ruch.

Dès le début du congrès, M.Buffat a enjoint le parti à maintenir une cohésion forte en une année 2019 riche en échéances politiques. «La division ne satisfait que nos adversaires. L’exemple genevois doit servir de repoussoir. Il faut maintenir l’unité du parti», a-t-il souligné.

Gauche divisée

Pour mémoire, plusieurs candidats se sont déjà lancés dans la course au Conseil d’Etat vaudois depuis l’annonce du départ du socialiste Pierre-Yves Maillard pour la tête de l’Union syndicale suisse (USS).

La gauche part divisée: Ensemble à Gauche présente Jean-Michel Dolivo, le POP Anaïs Timofte. Le Parti socialiste vaudois n’a qu’une candidate, la Lausannoise Rebecca Ruiz. Sa nomination doit intervenir samedi lors d’un congrès extraordinaire à Prilly. Quant au PDC, il a annoncé la candidature du député Axel Marion.

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