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Crise à Vevey: jeunesse, sports et culture pour Jacques Ansermet

Les dicastères de la Municipalité de Vevey ont été répartis entre ses quatre membres. Une réorganisation qui intervient à la suite de la suspension des municipaux Jérôme Christen et Michel Agnant et la nomination de Jacques Ansermet.

29 janv. 2019, 12:18
Ancien syndic de Chéserex, Jacques Ansermet a notamment volé au secours de Bassins avant d'être placé à Vevey.

La syndique Elina Leimgruber (Verts) conserve l’administration générale, la direction de l’architecture, des infrastructures et de l’énergie ainsi que la direction des systèmes d’information, indique mardi la Ville. Elle transmet par contre la direction de la jeunesse, de l’éducation, de la famille et des sports au nouveau venu Jacques Ansermet. L’ancien syndic de Chéserex hérite également de la culture.

Pas de changement pour le PLR Etienne Rivier qui garde la tête des finances, de l’urbanisme, de la mobilité et du développement durable. Quant à Michel Renaud, délégué par le Conseil d’Etat pour remplacer Lionel Girardin, il gère les affaires sociales, le logement, l’intégration et les espaces publics.

Deux sur cinq

Vevey traverse depuis plusieurs mois une crise profonde. Sur les cinq membres de l’exécutif initialement élus, seuls deux sont encore en fonction à savoir Elina Leimgruber et Etienne Rivier.

Jérôme Christen et Michel Agnant sont sous enquête pour violation du secret de fonction. Ils sont accusés d’avoir transmis des documents internes à la Commission de gestion en lien avec Lionel Girardin. Le socialiste est poursuivi pour gestion déloyale et abus de confiance.

Recours au Tribunal fédéral

Une conseillère communale de Vevey a déposé un recours au Tribunal fédéral et à la Cour constitutionnelle du canton de Vaud contre la décision du Conseil d'Etat de nommer un membre de la municipalité à Vevey. Marie Moya (Indépendante) dénonce un déficit en terme de base légale. Selon la constitution, les conseillers municipaux sont élus par le peuple, rappelle-t-elle.

"Or à Vevey, deux municipaux sur cinq n'ont pas été élus par le peuple et on risque de se retrouver avec trois", a déclaré la conseillère communale interrogée dans l'émission Forum de la RTS. Ces personnes de surcroît ne viennent pas forcément de la commune et ne répondent pas aux couleurs politiques des élus, ajoute-t-elle.

Selon la juriste, le Conseil d'Etat interprète la loi pour repourvoir dans l'urgence des sièges laissés vacants. Or, il y a vacance soit en cas de démission soit en cas de révocation; "en l'état ni l'un ni l'autre". Pour Marie Moya, on a affaire à une application de la loi incorrecte. Elle craint un précédent.

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