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Déraillement de Daillens: un wagon en cause

L'enquête en cours sur le déraillement d'un train de marchandises à Daillens montre que les infrastructures ferroviaires ne sont pas en cause mais qu'un wagon est vraisemblablement à l'origine de l'accident.

29 avr. 2015, 15:15
Le déraillement de Daillens a remis sur le devant de la scène le débat sur le transport des matières dangereuses.

Un wagon est vraisemblablement à l'origine du déraillement de Daillens (VD) samedi. L'un d'entre eux a perdu des pièces et a entraîné la sortie de voie de la fin du convoi qui roulait à 100 km/h. Les eaux de surface ne sont pas atteintes par la pollution. Le trafic sera perturbé encore plusieurs jours.

Cinq jours après l'accident, on sait maintenant qu'un des cinq wagons de queue a perdu plusieurs pièces de roulement à environ 150 mètres au-delà du pont, dans la courbe. Le wagon défectueux a entraîné le déraillement qui s'est produit à 2 heures 54 samedi. Les enquêteurs n'ont en revanche détecté "aucune anomalie" sur les voies sur les 500 mètres avant l'accident.

Il est trop tôt actuellement pour rattacher ces pièces, en particulier une boîte à essieu, à un wagon en particulier. Les wagons ne sont pas la propriété de CFF Cargo, mais appartiennent à des entreprises suisses et étrangères, dont les noms n'ont pas été révélés. Une fois les wagons relevés, il sera possible de déterminer l'origine des pièces. Les investigations se poursuivent et des analyses métallurgiques seront demandées. Aucune atteinte n'a été constatée pour l'heure aux eaux superficielles, celles de la Venoge y compris, a déclaré de son côté Sylvain Rodriguez, de la Direction générale de l'environnement du canton de Vaud.

Gros assainissement

Au total 25 tonnes d'acide sulfurique se sont déversées dans le sol, trois tonnes de soude ainsi que des quantités "marginales" d'acide chlorhydrique. Il n'y a eu aucune dispersion du méthylène contenu dans le quatrième wagon, a détaillé le responsable. Après l'urgence viendront l'assainissement du site et l'élimination des terres polluées. Le volume total dépendra certes de la profondeur de la pollution. 5 à 6000 tonnes de terre seront à évacuer. Pour la nappe phréatique, des forages en aval seront effectués avec des mesures en continu. Si une pollution est constatée, des pompages seront mis en oeuvre. L'accident a nécessité une opération de grande ampleur. Plusieurs centaines de personnes ont été engagées, se relayant jour et nuit. Notre premier souci a été la sécurité des intervenants et de la population avoisinante.

Aucun montant ne peut être articulé aujourd'hui sur les coûts de l'accident. "Il est trop tôt également pour établir des responsabilités", a relevé le procureur Bertrand Bühler.Directeur de CFF Cargo, Nicolas Perrin a présenté "les excuses des CFF" à leurs clients. Les CFF font tout pour réduire les risques liés au transport des matières dangereuses, avec des normes plus sévères que dans l'Union européenne (UE), notamment avec la réduction de la vitesse des convois dans les zones urbaines.

 

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