Cette Maison de l’environnement (MEV), située à Vennes, réunira plus de 160 collaborateurs des directions des ressources naturelles et de l’énergie, actuellement répartis sur cinq sites de la région lausannoise. La fin des travaux est planifiée pour l’automne 2021.
Cette construction constitue «une première en Suisse pour un complexe administratif de cette ampleur», a rappelé lundi l’Etat de Vaud dans un communiqué. Elle est notamment innovante car le corps central de la bâtisse, dont les premiers murs ont été montés, est composé de blocs en terre compressée contenant 95% de terre et 5% seulement de ciment.
Ces briques sont produites par une entreprise installée sur La Côte, qui a développé un modèle exclusivement pour cette construction. La matière première a été prélevée dans plusieurs chantiers de la région, tous situés à moins de 20 km de la fabrique.
La charpente et l’enveloppe extérieure sont, elles, composées de bois issu presque exclusivement des forêts cantonales. Cela représente 4500 m3 de bois, en grande majorité de l’épicéa.
Bâtiment emblématique
«Ce nouveau bâtiment est emblématique des engagements pris par l’Etat de Vaud en matière de durabilité et particulièrement de réduction des émissions de CO2 dans son parc immobilier», a remarqué le ministre Pascal Broulis, en charge des bâtiments de l’Etat, cité dans le communiqué.
«La MEV doit servir de modèle dans le secteur de la construction avec un recours accru aux ressources indigènes et renouvelables», a ajouté sa collègue Béatrice Métraux, ministre de l’environnement et de la sécurité.
Le canton rappelle aussi que le «recours massif» au bois de ses forêts a déjà permis la reconstruction du Parlement vaudois et permettra bientôt l’extension du Tribunal cantonal.