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Des mesures urgentes pour la santé des migrants doivent être prise dans le canton de Vaud

Selon le collectif de défense des migrants Le Groupe du 11 juin, des mesures urgentes pour la santé des migrants doivent être prises par le Département de la santé et l'action sociale vaudois.

27 oct. 2014, 18:19
Le Groupe du 11 juin demande au gouvernement vaudois de prendre une série de mesures urgentes pour la santé des migrants, dont L'EVAM fait fi, selon ce collectif de défense des migrants.

Le Groupe du 11 juin demande au gouvernement vaudois de prendre une série de mesures urgentes pour la santé des migrants, dont L'EVAM fait fi, selon ce collectif de défense des migrants. Il sollicite notamment le Département de la santé et de l'action sociale afin qu'il s'implique dans ce "criant problème de santé publique".

Les professionnels de la santé sont de plus en plus nombreux à s'inquiéter des pratiques de l'Etablissement vaudois d'accueil des migrants (EVAM). Elles aggravent les traumatismes vécus par les exilés, engendrent des retards de développement chez les enfants, provoquent des dépressions, voire des suicides, a rappelé le psychiatre Jean-Claude Métraux, membre du Groupe du 11 juin, lundi devant la presse à Lausanne.

Face à ces constats, il faut tirer la sonnette d'alarme et faire entendre sur le plan politique cette réalité peu discutée. La gauche gouvernementale ne se préoccupe pas de cette question, n'a pas identifié le problème, a relevé le député vert Raphaël Mahaim.

Réflexion pointue

Si les décisions concernant l'asile relèvent du droit fédéral, les conditions d'accueil, le quotidien des migrants dépendent de la loi vaudoise qui offre une marge de manoeuvre. "Nous attendons du Conseil d'Etat une réflexion pointue sur le sujet", a-t-il ajouté.

La loi dit notamment que le Département de la santé et de l'action sociale (DSAS) est responsable de l'accompagnement médico-social. "Ce que l'on constate dans la réalité, c'est un défaut de coordination grave avec le Département de l'économie et du sport en charge de l'asile. La main droite ne sait pas ce que fait la main gauche", a ajouté le député.

En clair, les équipes médicales recollent les pots cassés par une politique extrêmement dure menée par le Département en charge de l'asile et l'EVAM. "Je ne sais pas si Pierre-Yves Maillard a conscience des difficultés du terrain", a noté l'écologiste, sollicitant une réelle implication du chef du Département de la santé dans ce dossier.

Besoins en suivi thérapeutique

Le Conseil d'Etat peut mettre le nez dans les procédures de l'EVAM a assuré le député. Concrètement, Raphaël Mahaim a plaidé pour l'attribution d'un caractère contraignant aux certificats médicaux de la Policlinique médicale universitaire (PMU).

Ces dernières années, près de 50% des demandes transmises par la PMU sont en effet restées lettre morte auprès de l'EVAM. Se pose aussi la question des coûts: les situations dans lesquelles se retrouvent les migrants créent des besoins en suivi thérapeutique considérables.

Quant au logement, le gouvernement a manqué de vision à long terme et résilié plusieurs baux en 2008. Il faut réfléchir à des locaux disponibles et faire davantage d'efforts pour trouver des solutions, exige le Groupe du 11 juin, dont les militants avaient occupé l'EVAM en juin afin de dénoncer la "bunkérisation" de la politique d'asile.

Un postulat de Jean-Michel Dolivo (La gauche) repris par la Commission de la santé publique du Grand Conseil se penche sur toutes ces problématiques. Il sera prochainement traité au Grand Conseil, a relevé M. Mahaim

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