Deux détenus boutent le feu à leur cellule à la prison de Bois-Mermet

Deux détenus de la prison du Bois-Mermet, à Lausanne, ont bouté le feu à des papiers et divers objets dans leur cellule dans la soirée de jeudi. Le feu a été rapidement maîtrisé. Après un contrôle médical, les deux détenus ont pu être reconduits à la prison.

L'alerte a été donnée vers 22h00, indique vendredi la police cantonale vaudoise. Avant l'arrivée des pompiers, le personnel pénitentiaire avait déjà tenté d'éteindre les flammes qui causaient une épaisse fumée noire.

Avec l'aide des agents de détention, les deux occupants étaient déjà sortis de leur cellule en feu et se trouvaient dans le couloir adjacent. L'un gisait au sol inconscient, l'autre se plaignait de douleurs aux jambes et d'une gêne respiratoire.

Les pompiers ont rapidement maîtrisé le sinistre et les ambulanciers ont pris en charge les deux détenus et les ont emmenés au CHUV pour des contrôles. Cinq gendarmes de l'unité d'élite DARD ont procédé à l'évacuation des occupants des cellules voisines pour que les pompiers puissent mesurer le taux de monoxyde de carbone dans l'air.

Lettres d'adieu

Une lettre a été retrouvé dans la poche du détenus inconscient, dans laquelle il faisait part de ses idées funestes. Un écrit de même nature a été remis spontanément par le deuxième détenu. Après avoir fumé une cigarette ensemble, les deux hommes auraient utilisé leurs mégots pour bouter le feu à leur cellule dans le but de mettre fin à leurs jours.

Ces détenus sont un Suisse et un Brésilien, tous deux âgés de 20 ans. Le premier est incarcéré pour tentative de meurtre et infractions à la loi sur les stupéfiants (LStup), le second pour infractions à la LStup, vol et recel.

Ils ont pu quitter le CHUV vers 02h00 vendredi matin, et ont été reconduits au Bois-Mermet. Ils souffrent d'intoxication au monoxyde de carbone suite à l'inhalation de fumées, ainsi que de légères brûlures.

Instruction ouverte

Cette affaire a nécessité l'intervention de trois patrouilles de gendarmerie, de cinq gendarmes du DARD, de quinze pompiers lausannois avec 6 véhicules, d'un médecin urgentiste et de deux ambulances. Une instruction pénale pour incendie intentionnel a été ouverte.

Pour rappel, en mars 2010, le détenu Skander Vogt est décédé dans sa cellule après y avoir mis le feu. Il était incarcéré dans le quartier de haute sécurité de Bochuz.