Le Tribunal fédéral a confirmé la condamnation à 17 ans de prison d'un homme qui avait tué sa femme à Assens (VD). Dans la nuit du 27 au 28 octobre 2012, il avait étranglé son épouse roumaine et enterré le corps dans une forêt, faisant croire à sa disparition.
Le couple avait fait connaissance un an avant le drame sur internet. En mars 2012, ils se mariaient et un fils est né en juillet. Des tensions et des querelles étaient toutefois vite apparues entre cet ingénieur de 47 ans, ancien cadre à la ville de Lausanne, et son épouse, de dix ans sa cadette.
Avant le crime, commis à son domicile à Assens, il avait soupé chez des amis. Comme la neige s'était mise à tomber, il avait convenu de rester chez eux pour la nuit. L'homme s'en était toutefois allé par une porte-fenêtre sans rien leur dire.
Il est rentré à son domicile, a étranglé son épouse, fait croire à un cambriolage qui avait mal tourné, s'est changé et a enterré le corps dans une sapinière. Au retour, il s'est rechangé et est reparti chez ses amis sans verrouiller la porte d'entrée.
Enfant laissé seul
Le lendemain, il a appelé chez lui et est allé laver sa voiture. Depuis l'heure du crime jusqu'à son retour, soit pendant 10 à 14 heures, son fils de trois mois s'était trouvé seul.
Quarante-cinq jours après son acte, l'homme a finalement conduit les enquêteurs sur le lieu où il avait enterré le corps. Malgré des opérations de recherche, l'épouse n'avait pas été retrouvée. Pendant tout ce temps, l'homme avait joué l'inquiétude auprès de son entourage et des autorités.
En première instance, en février 2015, le Tribunal criminel d'Yverdon-les-Bains (VD) l'avait condamné à 14 ans de prison pour meurtre. En deuxième instance, en août 2015, la Cour d'appel du Tribunal cantonal vaudois lui a infligé 17 ans, pour assassinat cette fois.
Dans son verdict rendu mercredi, le Tribunal fédéral reconnaît qu'il y a bien assassinat. Les juges de Lausanne considèrent que cet homicide dénote d'une absence particulière de scrupules. L'homme a agi de manière égoïste, intelligente et réfléchie. Ce dernier demandait au Tribunal fédéral de ramener sa peine à 14 ans pour meurtre prononcée en première instance.