Des frontaliers français coiffés d'un bonnet rouge ont installé lundi matin un barrage filtrant au poste de douane de Vallorbe (VD). Ils ont retenu les poids lourds afin de protester contre la fin du droit d'option et l'obligation de payer la sécurité sociale.
L'action a démarré lundi à 4 heures et s'est arrêtée après 16 heures. "C'est un succès, notamment médiatique", a affirmé à l'ats Raphaël Borne , fondateur du collectif "Frontaliers et citoyens soyons solidaires". "A midi, on a libéré 31 camions d'un coup", a-t-il expliqué.
Les bonnets rouges sont le signe "de notre ras-le-bol fiscal". La fin du droit d'option est particulièrement visée, a relevé Raphaël Borne. L'action aurait dû durer jusqu'à mardi 4 heures.
Pour couvrir leurs frais de santé, les frontaliers résidant en France et travaillant en Suisse avaient jusqu'à présent le choix entre le système suisse, l'assurance maladie française ou une assurance privée, souvent meilleur marché.
A partir du 1er juin, les frontaliers devront rejoindre la CMU (couverture maladie universelle). Paris espère que cette mesure rapportera quelque 100 millions d'euros la première année et 150 millions par la suite.
Raphaël Borne a promis de continuer à manifester jusqu'en mai afin que "ça remonte plus haut". Il affirme que son mouvement est "apolitique" et critique les associations qui "ne font pas bouger les choses".
Quelque 169'000 personnes résident en France et travaillent en Suisse, parmi lesquelles une petite minorité de Suisses. Parmi eux, 153'000 cotisent à une assurance privée, 9000 cotisent à la Sécurité sociale et quelque 7000 sont assurés en Suisse.