Bobst cherche à économiser 40 millions de francs pour faire face au franc fort. L'entreprise a décidé de ne pas augmenter le temps de travail, ni de baisser les salaires. Mais certaines primes seront fortement réduites, ce qui a provoqué mercredi une action du personnel sur le site.
A Mex, quelques centaines d'employés ont arrêté brièvement le travail et ont rejoint le bâtiment qui accueillera cet après-midi l'assemblée générale des actionnaires.
Conséquences très importantes
"L'abandon du taux plancher a eu des conséquences très importantes pour l'entreprise. Nous sommes devenus 20% plus chers qu'avant lorsque nous exportons en Europe", a expliqué le porte-parole.
Bobst a dû réagir. Pour maintenir sa compétitivité, le groupe a décidé de ne pas augmenter ses prix, mais de réduire ses dépenses opérationnelles de 40 millions de francs. Une série d'économies ont été prises - ou sont à l'étude - dans le domaine des achats, des modes de production, de la sous-traitance et des charges salariales.
Primes fortement réduites
La direction a décidé de réduire de l'ordre de 80% les primes d'ancienneté, accordées tous les cinq ans au personnel, ainsi que les primes annuelles, que les employés touchent au moment de leur départ à la retraite. "Cela ne représente qu'une toute petite partie des 40 millions d'économies. Les autres entités du groupe, à l'étranger, y participeront aussi", a précisé M. Santoro.
L'entreprise, qui compte plus de 5000 salariés dans le monde, emploie quelque 1800 personnes à Mex. En mars dernier, elle avait présenté de "bons" résultats 2014, doublant pratiquement son bénéfice net à 53 millions de francs.