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Exercice 2012 positif pour le canton de Vaud

Les comptes 2012 de l'Etat de Vaud présentent un excédent de revenus de 6 millions de francs, malgré 575 millions de francs injectés dans la recapitalisation de la Caisse de pensions. La dette nette a fondu presque de moitié, à 785 millions de francs.

15 avr. 2013, 13:45
L'Etat de Vaud présentent un excédent de revenus de 6 millions de francs.

Les comptes 2012 de l'Etat de Vaud ont le sourire. Ils présentent un excédent de revenus de 6 millions de francs, malgré 575 millions de francs injectés dans la recapitalisation de la Caisse de pensions. La dette nette a fondu presque de moitié, à 785 millions de francs.

En présentant lundi ces chiffres, le grand argentier vaudois Pascal Broulis n'a pas caché sa satisfaction. Alors que le budget prévoyait un excédent de 13 millions, les comptes sont au final "très positifs". Le canton "va bien" et peut réduire "son ultime faiblesse héritée du passé", soit le financement de la Caisse de pensions (CPEV): "c'est une très bonne nouvelle".

Réduire les coûts

Le résultat 2012 comprend en effet une écriture de bouclement unique pour la recapitalisation de la CPEV. Le Conseil d'Etat a décidé d'anticiper de manière comptable ce financement à hauteur de 40%, ce qui diminuera sensiblement les coûts pour l'Etat dès 2014.

L'opération permettra de réduire d'autant les tranches d'amortissement, dont la charge annuelle passera dès 2014 de 36 à 22 millions de francs. Pour les intérêts du financement calculés à 54 millions, "nous irons emprunter sur les marchés" avec un taux actuel de 2% environ, par rapport au taux technique imposé de 3,75% payé à la caisse, a expliqué Pascal Broulis.

"Atténuer les méfaits"

Avec ce système, "l'Etat peut atténuer les méfaits de la recapitalisation", a souligné le chef du Département des finances. Le nouveau plan de prévoyance entraînera ainsi un coût total pour l'Etat de Vaud de 104 millions au lieu de 118 par année sur 40 ans. Il pourrait de plus être dégressif ces prochaines années.

Pour 2012, les charges s'élèvent à 8,79 milliards de francs et sont supérieures de 127 millions de francs aux prévisions budgétaires. La masse salariale progresse de 1,7%.

Dette en régression

Les revenus augmentent de 4,4% à 8,796 milliards. La part nette de l'Etat dans les investissements s'élève à 258 millions de francs, 42 millions de moins que budgeté mais 24 millions de plus qu'en 2011.

La nouvelle réduction de la dette de 645 millions de francs est bénéfique à plusieurs titres, a relevé Pascal Broulis. Cela donne "de la force au canton pour emprunter de l'argent" et c'est "très positif du point de psychologique", comme une reconnaissance "du travail effectué".

Querelle avec l'UE

Malgré ces bonnes nouvelles, Pascal Broulis a fait part des incertitudes pour l'avenir. En premier lieu, le différend avec l'Union européenne sur les régimes spéciaux des sociétés entraînerait une baisse des recettes fiscales de 250 millions de francs au canton. Le conseiller d'Etat a évoqué également le débat "en cours" avec les communes qui s'estiment trop lourdement mises à contribution.

Côté politique, les partis ont salué cet excédent, mais certains émettent malgré tout des réserves. L'UDC craint "un retournement" de situation suite à une hausse constante des charges, une diminution des revenus conjoncturels et une augmentation des charges liées aux investissements.

Ombres au tableau

Le PLR se réjouit de ce 8e exercice positif. Des ombres au tableau sont néanmoins perçues: une perte chronique de maîtrise des charges et des dépenses dans la santé et le social qui "explosent".

Les socialistes saluent "l'excellente santé financière" du canton. Ils demandent en conséquence "une meilleure prise en compte de la croissance démographique" et davantage de soutien à l'emploi et au pouvoir d'achat. Les Verts se disent "satisfaits".

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