«J’ai l’impression que la situation n’est pas sous contrôle», a estimé Pierre-François Mottier, qui avait interpellé le Conseil d’Etat sur cette question. «Il faut prendre des mesures plus drastiques. La chasse de cet animal doit devenir imminente car un grand prédateur qui n’a lui-même pas de prédateur restera toujours un problème», a affirmé l’élu PLR.
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En décembre dernier, l’Etat de Vaud annonçait que deux moutons et un veau avaient été tués par des loups entre avril et novembre 2020. Mardi devant les députés, la conseillère d’Etat Béatrice Métraux a répété que le canton discutait avec tous acteurs concernés pour trouver «les mesures les plus intelligentes pour aider les agriculteurs».
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La ministre de l’environnement a notamment cité l’installation de parcs pour la nuit avec une clôture électrifiée et l’utilisation de chiens de protection. Elle a ajouté que le loup faisait l’objet d’un suivi détaillé toute l’année, afin de connaître la situation effective et d’anticiper les attaques. «Ce monitoring est efficace», a-t-elle indiqué.
«Perte sentimentale»
Pour le député de Saint-George Philippe Germain (PLR), la pose d’une clôture électrique n’est souvent «pas adéquate» en raison de la configuration du terrain en montagne. Quant aux chiens de protection, il a jugé qu’il s’agissait d’une «bonne idée», mais qu’elle pouvait poser des problèmes avec les promeneurs.
Egalement à l’origine d’une interpellation au Conseil d’Etat, Philippe Germain s’est réjoui que les agriculteurs soient totalement indemnisés en cas d’attaque avérée. «Mais l’argent ne remplace pas la perte sentimentale», a-t-il reconnu.
M. Germain a dit avoir «bon espoir» que des solutions soient trouvées. Il a toutefois mis en garde contre le coût financier engendré par toutes les mesures qui seront prises pour assurer une cohabitation avec le loup.
Pour Jean-Luc Chollet (UDC), «il en va de la cohésion entre la plaine et la montagne». L’agriculteur lausannois a déploré «la vision idéalisée» qu’auraient selon lui certains citadins au détriment de la légitimité des paysans de montagne. «Des animaux sont blessés, étripés, et il faut souvent les achever après une attaque. Cela n’est pas admissible», a-t-il dit.