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Fiscalité des entreprises: un taux supérieur de 13,8% est impossible, s'inquiète la CVCI

Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) relève qu'un taux supérieur à 13,8% pour la fiscalité des entreprises, n'est tout simplement pas envisageable.

24 oct. 2014, 13:22
Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) est farouchement opposée à un taux supérieur à 13,8% pour la fiscalité des entreprises sur le canton de Vaud.

Avec la réforme de la fiscalité des entreprises, le canton de Vaud a "une carte à jouer" pour rester compétitif. Un taux unique supérieur à 13,8% n'est pas pas envisageable, a mis en garde vendredi Claudine Amstein, directrice de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI).

Le canton a les moyens de mener cette réforme vu la bonne santé de ses finances, a expliqué Claudine Amstein lors d'une conférence de presse consacrée au baromètre fiscal vaudois. Il faut "lever les incertitudes" qui pèsent sur les entreprises et éviter qu'elles s'en aillent à l'étranger ou en Suisse alémanique.

L'Arc lémanique, un cluster

Le taux unique de 13,79% sur les bénéfices, que le Conseil d'Etat a proposé et le Grand Conseil largement soutenu, ne peut pas être plus élevé. "C'est un plafond", alors que Genève propose 13% et Zoug parle de 12%, a souligné Claudine Amstein, se basant sur un panorama brossé par KPMG.

De plus, Vaud ne pourra guère bénéficier des "licences boxes" (boîtes à brevets). Cette disposition vise à favoriser les sociétés innovantes, mais ne s'applique pas à celles de négoce que l'on trouve en nombre au bord du Léman.

L'Arc lémanique est devenu un cluster dans le trading de matières premières (400 sociétés, 800 milliards de chiffres d'affaires annuels). Pour ces sociétés, KPMG a juste mentionné la déclaration des réserves latentes (step-up) que prévoit la réforme de la fiscalité des entreprises (RIE III).

Oui, mais...

La CVCI accepte les compensations sociales demandées par la gauche (100 millions) pour faire passer la nouvelle imposition des entreprises. Elle reporte à plus tard la discussion sur la fiscalité des personnes physiques. Claudine Amstein exige cependant des "garanties" qu'il n'y aura pas de nouveaux prélèvements.

Pour 2013, la structure des recettes du canton de Vaud montre une très forte dépendance à l'imposition des personnes physiques, soit 74,3% contre 13,1 pour les personnes morales. Genève encaisse pour sa part à 60,5% auprès des personnes physiques et à 22,4% auprès des personnes morales.

Décisions "dramatiques" pour Bobst

L'après 9 février continue d'inquiéter les patrons vaudois. Jean-Pascal Bobst, CEO de Bobst, tire la sonnette d'alarme et parle de "décisions dramatiques" à prendre en cas de résiliation des accords bilatéraux. Les contingents l'inquiètent aussi beaucoup.

Interviewé dans le Journal de la Chambre vaudoise du commerce et de l'industrie (CVCI) sur la nouvelle situation politique de l'après 9 février, Jean-Pascal Bobst ne cache pas ses vives craintes. "Sans les accords bilatéraux, le Groupe Bobst ne pourra plus rester fortement implanté en Romandie avec sa production et son innovation".

"Nous devrions très probablement prendre des décisions irréversibles et dramatiques pour l'industrie des machines en Suisse. Tout un système économique très performant est remis en question", affirme le patron du groupe vaudois, leader mondial des machines pour l'industrie d'emballage.

Besoin de main d'oeuvre étrangère

Questionné sur la mise en place de contingents pour l'engagement de personnel étranger, Jean-Pascal Bobst juge que "cela pourrait avoir un impact très négatif sur la recherche de spécialistes".

Malgré des efforts constants de formation (plus de 200 apprentis constamment), "nous avons absolument besoin de main-d'oeuvre étrangère, il serait utopique de croire que seule la main-d'oeuvre suisse pourrait répondre à nos besoins", martèle le responsable.


 

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