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Grand Conseil: désaccords autour de postes attribués aux cadres

La nomination des hauts cadres de l'Etat a fait débat mardi au Grand Conseil vaudois. Les députés ont voté de justesse une détermination, non contraignante, qui plaide pour plus de transparence.

28 mars 2017, 15:49
Débats animés au Grand Conseil ce mardi autour de postes de cadres attribués par le Conseil d'Etat.

Le chef du groupe PLR Marc-Olivier Buffat a interpellé le Conseil d'Etat, et plus particulièrement Pierre-Yves Maillard, sur la nomination d'Oliver Peters comme directeur général adjoint du CHUV. A ses yeux, une procédure de nomination sur appel n'était pas adéquate pour un poste de cette importance. Le CHUV emploie quelque 900 personnes et gère un budget de l'ordre de 1,5 milliard de francs.

La candidature proposée était en parfaite adéquation avec les besoins du CHUV, a répliqué le Conseil d'Etat. "Comment ces besoins sont-ils évalués ?", a demandé l'interpellateur qui craint "un risque de dérive, le risque qu'on détermine le poste en fonction du candidat que l'on veut embaucher".

L'intervention a mis mal à l'aise plusieurs députés qui ont regretté la personnalisation de l'affaire. M. Peters est une "personne précieuse et extrêmement compétente", a rappelé Vassilis Venizelos (Verts). Ancien numéro deux du CHUV pendant plusieurs années, il était depuis 2013 vice-directeur de l'OFSP, à Berne. Il a retrouvé le CHUV au 1er janvier dernier.

Partage du gateau entre partis

Ces échanges ont fait sourire Jean-Michel Dolivo (La Gauche) qui parle "d'un règlement de comptes sans grand intérêt". "C'est une discussion sur le partage du gateau entre partis. Au fond, c'est de cela qu'il s'agit à demi-mot. Il est un peu déplacé de la part du PLR de donner des leçons, lui qui a procédé de la sorte pendant près d'un siècle dans ce canton", a ajouté le député.

Pierre-Yves Maillard a expliqué que le directeur général du CHUV, Pierre-François Leyvraz, est "à l'origine de cet appel". Il a proposé à M. Peters de revenir au CHUV, pour le seconder, ce qui permet à M. Leyvraz de s'impliquer davantage dans la conduite du corps médical. "Voilà ce qui s'est passé, ni plus, ni moins".

Eviter la perte de temps

Pour le chef du Département de la santé et de l'action sociale (DSAS), dans un tel cas, une mise au concours aurait été une perte de temps. Il arrive que des personnes s'imposent avant la mise au concours. C'est arrivé dans son département, notamment avec les professeurs René Prêtre ou George Coukos. Mais cela s'est aussi produit dans les départements gérés par des PLR, a-t-il dit en substance.

Le président du conseil d'administration de la BCV vient d'être nommé, a-t-il ajouté "C'est une fonction importante, bien rémunérée. Eh bien, elle a été faite sur appel. Les travaux d'approche ont été réalisés en toute discrétion. Si on applique une trop grande transparence, ce sont des profils qui nous échappent", a-t-il expliqué.

Vote serré

"Cela ne doit pas être la règle, mais il faut laisser le Conseil d'Etat faire son appréciation", a-t-il ajouté, en rappelant que la détermination n'est pas contraignante et que le "Conseil d'Etat continuera à travailler dans l'intérêt général".

Les députés ont voté de justesse cette détermination par 59 voix contre 58 et 14 abstentions. Celle-ci demande que le Conseil d'Etat procède par des procédures de convocation plus ouvertes et plus transparentes pour des postes de direction d'institutions comme le CHUV.
 

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